Quels travaux ?
Ces dernières années, il fallait vraiment aimer le hand, le basket ou le volley pour assister aux matches qui se tenaient à Baquet dans des conditions difficiles. La toiture prenait l'eau à plusieurs endroits, la salle n'était pas chauffée et on rencontrait des problèmes électriques réguliers. C'était donc une obligation, au regard des clubs qui utilisent la structure, d'engager une réhabilitation », assure Christian Barlo, adjoint au maire en charge des sports. Le démarrage du chantier est donc prévu dans une dizaine de jours ; il consiste principalement à améliorer les performances énergétiques du bâtiment, avec le remplacement de la toiture principale, l'isolation des façades et des toitures terrasses, et l'amélioration du système de chauffage.
« Une installation emblématique »
« Baquet, c'est une installation emblématique du sport à La Seyne. C'est un équipement de 3500 m², inauguré en 1967, et qui est très utilisé, notamment pour tous les sports de ballon (volley, hand, basket) mais aussi pour des sports individuels comme les arts martiaux, la gymnastique ou le twirling bâton », rappelle Daniel Blech, conseiller municipal en charge des installations sportives. Si la salle a fait l'objet de travaux à plusieurs reprises depuis son inauguration (dont une extension côté sud et des interventions sur les menuiseries), la toiture était à bout de souffle – et d'ailleurs
« Cinq ans de bataille »
« Dans les années 1950, il n'y avait aucun équipement de ce type (par exemple, le hand et le basket jouaient en plein air) et le mouvement sportif était en plein développement. On a commencé à en parler en 1954 au conseil municipal. Et puis il a fallu cinq ans de bataille pour arriver à l'adjudication des travaux. Cette bataille a associé tous ceux qui était intéressés par la vie locale, contre le gouvernement qui ne à la merci des gros coups de vent. Depuis deux ans, la ville avait donc engagé la réflexion. « Le projet a été défini en 2017, les travaux devaient commencer l'an dernier, mais la procédure administrative a pris plus de temps que prévu. Et la première consultation des entreprises s'est avérée infructueuse ; il a fallu la relancer », indique Christian Barlo. donnait pas les subventions, contre la préfecture qui ne nous aidait pas. Mais avec l'appui du mouvement sportif, nous y sommes arrivés. La salle a permis l'éclosion de beaucoup de disciplines qui ne se pratiquaient pas à La Seyne, comme l'escrime, les arts martiaux, la lutte, la boxe, le trampoline… Et ça a permis aux élèves du lycée Beaussier de disposer d'un équipement pour les cours Le budget de cette rénovation est conséquent : 1,5 million d'euros, dont 500 000 pour la seule toiture. La fin des travaux est espérée pour octobre prochain, mais compte tenu des possibles aléas du chantier, la municipalité prévoit de ne l'inaugurer qu'en janvier 2020, date à laquelle les activités pourront reprendre dans la salle. de sport. De plus, grâce à cet équipement, La Seyne a pu accueillir des rencontres nationales et internationales dans différentes disciplines ; on a aussi fait venir l'équipe de France de tennis et on a reçu un stage national de la fédération française d'athlétisme ». Quand aux critiques sur l'absence de chauffage, l'élu de l'époque répond simplement : « C'est à cause de l'architecte, qui assurait que, dans le Midi, on n'en n'avait pas besoin... »
L’hommage à Antoine Scaglia
Jean Passaglia rappelle enfin comment ont été choisis le nom du complexe sportif, puis celui de la salle omnisports : « Dans les années 80, le jeune Antoine Scaglia (le frère de l'ancien maire) a trouvé la mort sur le stade. Il a pris un javelot en pleine tête alors qu'il traversait le terrain lors d'un meeting d'athlétisme. Pour lui rendre hommage, le conseil municipal a décidé de donner son nom au complexe sportif. Puis on a donné le nom de Maurice Baquet, qui fut un grand bonhomme du sport national, à la salle omnisports ». La plus grosse partie de l'opération concerne la dépose de la toiture et la repose d'une toiture qui assurera, simultanément, la couverture, l'isolation thermique et acoustique. « On ne conserve de la charpente que les grandes poutres porteuses en bois. Tout le reste va être changé (poutres intermédiaires et traverses) », précise Jean-Marc Collin, chargé d'opérations au service des bâtiments communaux. La rénovation prévoit également le ravalement de l'ensemble des façades, comprenant l'épuration, le traitement des bétons et aciers, l'isolation du bâtiment par l'extérieur, puis la reprise des peintures.
Un élévateur pour les personnes handicapées « À l’intérieur, la salle de gym, située au nord, dispose d'un éclairage naturel léger par le haut. Pour améliorer cela, le grand mur en bois va être remplacé par un mur translucide, permettant l'éclairage naturel sur toute la hauteur », poursuit J.-M. Collin. Très attendu par les utilisateurs, le chauffage de la salle sera assuré avec des panneaux rayonnants chauffés au gaz. Le parquet sera également refait dans les prochains mois. « On améliore aussi l'accessibilité, avec un élévateur extérieur permettant aux personnes en fauteuil d'accéder aux tribunes. Et l'installation d'un système de désenfumage va mettre la salle aux normes pour accueillir (sans dérogation) des réceptions et événements associatifs ». Enfin la capacité des tribunes restera identique ( places dans la grande salle, et dans le gymnase).