« Les pannes, c’est notre travail ! »
Lorsqu’on leur demande ce qui leur plaît dans leur métier de technicien aéronautique, Clémence et Loïc répondent spontanément
() dans un sourire : « Les pannes ! » « Un hélicoptère en vol, c’est de la maintenance. La recherche des pannes, c’est notre travail », ajoutent les deux marins de la Flottille F. Maître Clémence, ans, est technicien avionique, et maître Loïc, ans, technicien porteur. Avionique et porteur, deux métiers différents, mais, en ce qui les concerne, un même hélicoptère, le NH. « Le porteur travaille sur tout ce qui est mécanique, le rotor principal, celui de queue, l’hydraulique, ce qui est transmission et la cellule (tout ce qui est à l’extérieur) », énumère Loïc. « L’avionique, c’est tout ce qui est électrique, boîte des systèmes, navigation, télécommunication », précise Clémence. Elle ajoute : « Nous faisons aussi la configuration de l’hélicoptère selon les missions, sonar, lanceur de bouée, de marqueur, système de leurrage ».
La Marine, une évidence
Si les deux marins ont un cursus scolaire différent, un bac pro aéronautique à Vitrolles pour le Biterrois Loïc, un DUT génie mécanique et productique à La Garde pour la Garéoultaise, tous deux sont passés par Maistrance à Brest avant
() l’obtention d’un brevet d’aptitude technique (BAT). « Nous sommes maistranciers, mais il y a aussi des matelots qui deviennent avioniques ou porteurs », souligne la jeune
femme. « Être mécanicien aéronautique n’est pas inaccessible », relève Loïc. Pour les deux militaires, l’entrée dans la Marine était une « évidence » confie Loïc séduit aussi par les possibilités d’embarquement. Le porteur est en poste à Hyères depuis quatre ans, après trois années passées à Cuers et deux missions
en mer.
Clémence, issue d’une famille de marins, a choisi l’armée « pour le travail sur hélicoptère, et la Marine, par rapport à l’armée de l’air, pour l’embarquement ». Avant d’être affectée à la BAN de Hyères, elle a notamment été en poste sur le porte-avions Charlesde-Gaulle. Le NH, « c’est l’hélicoptère de l’avenir » Tous deux à terre aujourd’hui, ils partagent une autre évidence : le NH. « C’est l’hélicoptère de l’avenir », répond Loïc à propos de cet appareil multimissions dernier cri qui équipe la Marine depuis le début de la décennie. « C’est un choix. Quand je suis rentrée en (à la BAN, ndla), je savais que cet hélicoptère allait monter en puissance. On fait tout avec celui-là, aussi bien du Charles-de-Gaulle que de la frégate », complète Clémence. Dans le hangar de la F, cette machine biturbine de m de long et de , m de largeur de fuselage en impose. Loïc travaille actuellement sur un appareil rentré « en visite », une opération de maintenance équivalente à une révision. « On ouvre, on démonte, on regarde, parfois il y a des surprises, c’est le coeur de notre métier », s’enthousiasme Loïc. Sans porteurs et avioniques, point de marins dans l’espace aérien méditerranéen. Et inversement, dès qu’un hélicoptère navigue dans le ciel, les techniciens sont toujours en poste à la BAN jusqu’à la fin des vols, y compris la nuit. 1. Pour des raisons de sécurité, les noms de famille des militaires ne sont pas divulgués. 2. École des sous-officiers de la Marine.