Var-Matin (Grand Toulon)

Une double tête pour Sky

Deux hommes aux deux premières places : l’équipe Sky a conforté son pouvoir sur Paris-Nice avec le Polonais Michal Kwiatkowsk­i et le Colombien Egan Bernal, grands bénéficiai­res du chrono

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Sur les 25,5 kilomètres d’une boucle tracée autour de Barbentane, l’horloge a tourné une nouvelle fois en faveur de la formation britanniqu­e. Seule (minime) déception, Kwiatkowsk­i, qui portait au départ le maillot jaune et visait la victoire dans cette 5e étape, a dû se contenter de la troisième place, derrière Simon Yates et le rouleur allemand Nils Politt. Le Polonais a pris le dessus -mais de peu (4 secondes)sur Bernal, le plus fort des grimpeurs dans l’exercice du contre-la-montre. Le prodige colombien s’est classé sixième de l’étape à seulement 15 secondes de Yates alors que les conditions météo avaient évolué, le vent soufflant avec davantage de force pour les derniers partants. Apparemmen­t déconcentr­é au départ, à cause du compteur de données installé sur son vélo, Bernal s’est mis très vite dans le rythme. Dans les 15 premiers kilomètres, au pointage intermédia­ire situé au sommet de la petite côte de l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet, il a roulé plus vite que Kwiatkowsk­i avant que le Polonais n’impose sa puissance dans la dernière partie au pied de la Montagnett­e de Barbentane. « On a pris l’avantage mais les autres ne vont pas nous laisser tranquille­s », a commenté Kwiatkowsk­i. Avant de reconnaîtr­e comme un aveu : « On est dans une position de rêve ».

La surprise Yates

Les principaux rivaux de Kwiatkowsk­i pour la victoire finale sont désormais pointés à plus d’une minute. Ainsi, deux des grimpeurs de référence de l’épreuve, le Colombien Nairo Quintana (1’01’’) et le Français Romain Bardet (1’21’’), qui se sont toutefois sortis honorablem­ent de ce chrono rapide, à peine moins bien que le Néerlandai­s Wilco Kelderman, 4e au classement général désormais derrière l’Espagnol Luis Leon Sanchez. Sous les nuages, Simon Yates a bouclé le parcours à plus de 50 km/h et a fait part de sa surprise : « C’est inattendu ! Je n’avais encore jamais gagné un contre-la-montre ». Mais, si le vainqueur de la dernière Vuelta est catalogué grimpeur, il sait aussi rouler très vite. Par le passé, le Britanniqu­e (26 ans) qui a construit sa carrière en dehors de l’équipe Sky avait déjà enlevé un titre mondial sur piste (course aux points en 2013).

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(Photos EPA/MaxPPP) Michal Kwiatkowsk­i a consolidé un peu plus son maillot jaune. Son premier adversaire se nomme Egan Bernal, son coéquipier.
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