Un effet Ricciardo chez Renault ?
Point besoin d’être grand clerc pour l’annoncer : cette saison, dans le camp du Losange, on préférerait largement connaître un effet Daniel Ricciardo plutôt qu’un effet Carlos Ghosn... En progression constante depuis son retour sur la scène F1 en qualité de team à part entière (9e en 2016, puis 6e et 4e), Renault a réussi le coup de maître du dernier mercato en persuadant Daniel Ricciardo de lâcher son volant Red Bull. Un choix mûrement réfléchi de l’Australien désireux d’abréger sa cohabitation houleuse avec la comète Max Verstappen... et de tenter du même coup un challenge gonflé. Si le conctructeur français monté sur le toit du monde en 2005 et 2006 grâce à Fernando Alonso ambitionne de revenir au sommet à moyen terme, ce choix a surpris certains observateurs. « J’aurais adoré le voir rester chez Red Bull », s’est ainsi exclamé Mark Webber, son compatriote... et prédécesseur sur les tablettes du Grand Prix de Monaco. « Quand vous débarquez en tant que pilote de pointe dans une équipe qui milite pour des budgets plafonnés, je pense que ça doit vous inquiéter. »
Meilleur moteur ?
Sauf improbable cataclysme, le tenant du trophée monégasque, dont le tableau de chasse compte 7 triomphes et 3 pole positions, ne dégustera pas le champagne de la victoire dans sa bottine « grande pointure » en 2019. Car les troupes d’Enstone et ViryChâtillon ont encore du pain sur la planche pour rattraper les trois top teams. Cet hiver, c’est côté moteur que les géniteurs de la R.S.19 viennent de phosphorer à plein régime. Source de pas mal de tracas du natif de Perth (29 ans) la saison passée, le V6 turbo-hybride tricolore souffrira-t-il moins de la comparaison avec ses rivaux griffés Mercedes et Ferrari ? Le jovial Ricciardo et son nouveau voisin de stand, Nico Hülkenberg, toujours en quête d’un premier podium à 31 ans, espèrent le démontrer très vite...