Un nouveau quartier et un « ground zero » génois
Dans son bureau de la mairie de Gênes, Simonetta Cenci, architecte et adjointe à l’urbanisme de Marco Bucci étale des plans. Une première zone a été délimitée sous le pont Morandi dans le vallon de la Polcevera : «The Genoa bridge project : Park Quadrante ». Le but de la municipalité n’est pas seulement de s’occuper des infrastructures routières, mais bien de repenser la totalité de cette partie de la ville. Outre la reconstruction du pont, la zone va être requalifiée. Entièrement.
Le lauréat du projet connu en décembre
L’appel à concours pour ce projet d’envergure se termine le 30 mars. Les cinq finalistes seront choisis en juin. Et en septembre, la mairie de Gênes se penchera sur les dossiers des cinq lauréats. Le vainqueur sera désigné dans le courant du mois de décembre. « C’est une véritable transformation urbaine que nous allons engager », confie l’architecte en agitant ses mains au-dessus des plans, aux côtés de sa consoeur Anna Colomba et de la directrice d’Urban Lab, Anna Corsi, qui les accompagne sur le projet. Un projet présenté par la municipalité génoise comme l’un des plus importants jamais mené en Italie. « Quatre immeubles vont être détruits », commente Simonetta Cenci. Ce sont les immeubles situés dans l’actuelle « zone rouge » [lire par ailleurs]. A cet endroit, un mémorial pour les victimes de la catastrophe sera construit. « Ce sera notre ground zero à nous. Pour l’instant nous l’avons appelé La Piazza », lâche l’adjointe au maire. La zone entière requalifiée, environ 6,4 ha, comprendra « beaucoup de vert », ajoute l’architecte. Sur environ 1 hectare. « Un parc panoramique, un parc urbain », argumente-t-elle encore. Et tout autour de ce quadrangulaire : une piste cyclable. Sans oublier des routes « partagées » entre piétons, vélos, voitures. Des logements seront aussi réalisés, « à faible impact environnemental ». Des résidences, elles aussi, « entourées de verdure ». Enfin, la voie Walter Fillak, cette rue qui amène vers l’artère Porro, là où les immeubles ont été évacués, sera entièrement repensée. Là aussi, il s’agit de créer les conditions « d’une mobilité douce ». Piétons, véhicules, vélos devront trouver leur place « en toute sécurité ».