: « On veut vivre,
faire sans. Son immeuble comme les autres autour, partira en gravats et en fumée. « J’habite à l’hôtel avec ma fille. Ils m’ont proposé des appartements, mais rien ne m’a convenu. Et lorsque ça me plaît, je n’ai pas le budget, car il y a des travaux à faire », dit-il, en s’excusant de n’avoir pas grand-chose de plus à dire. « C’est la vie. C’est comme ça ». Comme les autres évacués de la zone rouge, Marcello a été «indemnisé ». En tout, 260 familles : « le comité des 664 habitants » ont déjà reçu leur chèque. Ceux de la zone orange ont eu droit à 1 000 euros pour la semaine passée hors de chez eux. Ensemble, ils font régulièrement des réunions sur place pour connaître les avancées de la déconstruction. Des réunions pour se retrouver aussi. Surtout. Avant, la via Porro était un cocon convivial. Où les enfants jouaient dans la rue. Où les voisins s’entraidaient. « C’est l’État qui a payé les indemnités », explique une adjointe au maire de Gênes. Très rapidement même. Le concessionnaire devra rembourser. « Les habitants ont été correctement indemnisés du préjudice subi. Bien plus que la valeur réelle des appartements », opine une employée de mairie. Deux mille euros le mètre carré, ce à quoi il faut ajouter une somme d’environ 70 000 €. Copropriétaires et locataires ont été dédommagés. Chaque famille a également reçu 10 000 € pour racheter des meubles.
Tout est plus compliqué”