Présences féminines au Musée de la Marine
Au coeur de la Rode, les adhérentes et adhérents de l’association Les graines d’or partagent un trésor vert. De semaine en semaine, force patience, débrouillardise et carnet d’adresses de passionnés, ils le bichonnent et l’enrichissent. Au pied des immeubles du square des Ailes d’or, le printemps réveille leurs jardinières. Hier, avec bêches, râteaux et serfouettes, mais aussi marteaux, clous et volets de bois récupérés, ils préparaient leurs bacs de culture, aéraient et enrichissaient de leur compost quelques parcelles anciennes. Aujourd’hui, avec passion et méthode, ils y installeront les promesses des prochaines récoltes : « Des produits naturels, directement du producteur au consommateur et des moments de partage uniques », précisent les jardiniers urbains.
Le lien de la terre
En charge de l’association, Carine Chevrier précisait : « Avec quelques voisins, on voulait créer du lien avec un jardin partagé. Nous avons posé une jardinièretest fin 2015. Puis une deuxième et d’autres encore... Les riverains apprécient, respectent, entretiennent et se servent en thym, persil et autres petits plaisirs aromatiques ». Les riverains réfléchissent à la vie du sol. Ils arrosent un peu, utilisent du paillage de feuilles et de bois broyé et leur compost. Les graines d’or ont signé une convention de partenariat avec les services municipaux du Développement durable, des Espaces verts et de la Vie des quartiers. La société Coopazur Jardica (La Crau) les soutient, ainsi que les lycéens de Dumont d’Urville, très investis eux aussi dans le développement durable. Avec Marie-Christine Sarr, de l’association Mer-nature, Carine Chevrier lance un appel aux bonnes volontés : « Rejoignez-nous, soutenez des projets identiques, développez des jardins dans la ville en criant des liens de convivialité et de partage ! ». Les graines d’or : 06.61.26.79.09 ; lesgrainesdor.asso@gmail.com Le festival Présences féminines, qui fait créer et jouer les musiciennes, s’est poursuivi hier au Musée de la Marine, avec une initiative des plus originales, de h à h : combiner concerts, danse, création d’oeuvres avec des visites flash des collections, sur des thèmes concernant les femmes. L’occasion d’apprendre que, comme elles ont été rejetées du monde la musique classique, ces dernières ont longtemps été considérées comme portant malheur sur les bateaux. La figure de proue étant la seule manière d’en trouver une à son bord. Derniers concerts aujourd’hui au théâtre Marc-Baron à St-Mandrier et mardi prochain au foyer Campra de l’Opéra.