Conseils d’un champion du monde

Les conseils de Jean-François Ramel, champion du monde de Scrabble en , qui vit à Marseille. Autant pour les pros que pour ceux qui jouent en loisirs :

Rassurant, avoir le meilleur mot n’est pas forcément la meilleure solution, car « l’aspect stratégique est fondamental » pour le champion. « Lorsque l’on est en tête, il faut savoir bloquer l’adversaire ». A savoir, économiser ses lettres pour ne pas lui donner trop d’occasions

de s’exprimer. A contrario, « quand on est en retard, l’enjeu est de s’ouvrir sur le plateau pour essayer de faire des mots qui marquent beaucoup de points ».

« On va préférer garder un “s” pour former un mot à part entière, plutôt que de le mettre

à la fin, en pluriel ». Erreur classique de débutant, en effet.

Même s’« il y a la chance, c’est clair », qui entre en jeu dans le tirage au Scrabble classique, « on peut essayer de la mettre de son côté, expliquet-il, en essayant de jouer les mauvaises lettres ». Ce qu’il qualifie de mauvaises lettres : “p”, “v”, “b” dans un même

tirage. Pas bête, plutôt que d’essayer désespérément de

trouver le mot qui comprend les trois lettres, et que l’on va finir bien souvent par inventer (une pénalité) !

Fondamental ; travailler « la confrontation avec l’adversaire. C’est sentir comment est l’adversaire. A ses réactions, on peut déduire qu’il est prêt à faire