La « Marche du siècle » fait le plein pour le climat et la « justice sociale »
La « Marche du siècle » a réuni hier des dizaines de milliers de manifestants à travers la France – 145 000 manifestants selon les autorités, 350 000 personnes selon les organisateurs – qui
(1) ont dénoncé « l’inaction » contre le changement climatique mais ont aussi appuyé les revendications sociales des « gilets jaunes ». Militant écolo et réalisateur du documentaire à succès Demain, Cyril Dion a appelé à une convergence avec ces derniers. Selon lui, « la cause de la destruction des écosystèmes se trouve dans ce modèle économique » : «Ilfautarrêter d’être esclaves du système producteur consommateur. On est sur cette planète pour créer du sens. » Un appel émanant aussi de plusieurs autres personnalités. Priscillia Ludosky, l’une des figures des gilets jaunes, a ainsi appelé à être « tous unis pour sortir dans la rue ensemble ». Et des politiques de gauche, dont le député LFI de la Somme François Ruffin, ont plaidé pour une « jonction » entre les manifestations. « Conjuguer social et écologie permet une alliance entre classes intermédiaires et populaires, rien ne se fait historiquement en France sans cette alliance : 1789, mai 68, 1981… », a-t-il déclaré. Environ 140 organisations, de Greenpeace France à la Fondation Nicolas Hulot, avaient appelé à descendre dans la rue pour le climat, estimant qu’il était « temps de changer de système industriel, politique et économique ». 1. Soit, à Paris, 36 000 selon la préfecture, 107 000 selon les organisateurs, 45 000 selon un comptage indépendant du cabinet Occurrence ; à Lyon, 18 000 selon les autorités, 30 000 selon les organisateurs ; et (chiffres des préfectures) 8 000 à Montpellier, 6 000 à Rennes, 4 300 à Nancy, 4 100 à Strasbourg, 3 000 à Tours, 2 700 à Besançon ou encore 2 500 à Marseille.