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Au terme d’une belle prestation collective, Toulon/Saint-Cyr est venu à bout hier soir de Besançon et conserve intactes ses chances de se qualifier pour les play-offs
Fallait-il y voir un signe ? Toute la semaine, Sandor Rac avait demandé de la justesse dans le jeu à ses joueuses. Résultat : Laurène Catani a été cantonné au banc de touche une large partie de la rencontre hier, laissant les clés du camion à Jessy Kramer (lire ci-dessous). Un choix fort de la part de l’entraîneur toulonnais à ce moment de la saison. Un choix payant, surtout. Car Toulon/SaintCyr a remporté, non sans mal, la mise. Et tant pis pour le feu follet varois... Le pari du sorcier serbe était osé. Et loin d’être gagné d’avance face à une équipe de Besançon au jeu collectif huilé comme une bielle de Peugeot 604. Mais la Hollandaise a tenu la distance, tout comme son équipe.
« Les consignes ont été respectées »
« Les consignes ont été respectées, savourait Dominique Blanchet, adjointe de Sandor Rac. Défensivement, nous avons évité de leur laisser de la profondeur, notamment en seconde période. J’ai trouvé qu’il y a eu un peu plus de discipline que d’habitude. » De la discipline, une gardienne (Jankovic) réalisant les bonnes parades aux bons moments et surtout peu de déchet dans le jeu (7 pertes de balles au total). Il fallait au moins ça pour venir à bout de Besançon. Car les Bisontines ne sont pas solidement installées dans le top 4 du championnat par hasard. Même bousculées, les Doubistes ont donné une leçon de trajectoire. Mais les ReBelles ont su se mettre sur leur chemin. Et surtout les empêcher de prendre le large après un inquiétant 4-0 au coeur de la première période (de 10-10, 18e à 10-14, 24e). Jusque-là, les Toulonnaises avaient répondu coup pour coup par Bandelier de loin ou Landre au près. Bouquet, elle, toujours aussi prompt sur les contre-attaques et mobile sur jeu placé, posait bien des soucis à la défense varoise. Qui se resserrait juste avant la pause (15-15, 30e). Loin de s’affoler, les coéquipières de Dembélé repartaient bille en tête au retour des vestiaires. Et toujours sans Catani, dont le passage express sur le parquet n’était pas convaincant. Jankovic, pleine d’autorité, montrait la voie à suivre. Ses arrêts réflexes donnaient un coup de boost aux Toulonnaises. De l’autre côté, Stojak était moins en réussite, notamment face à Sajka (26-20, 47e). Mais le scénario de la première période se répétait. Besançon y allait de sa série - un 6-0 cette fois - et égalisait (2626, 52e). Dans un money-time étouffant, les Varoises répondaient présentes. Landre, du bout des doigts, et Sajka, sur penalty, donnaient de l’air (29-27, 57e). Juste assez pour rester en vie. Pour rêver quelques semaines de plus à un printemps aux côtés des meilleurs.