Le Scot Provence - Méditerranée mis en cause par l’autorité environnementale
Une nouvelle étape pour le Scot Provence - Méditerranée. La version révisée (l’an passé) du Schéma de cohérence territoriale, ce document qui prépare le territoire de demain, en mettant en cohérence les différentes politiques d’aménagement, tout en contribuant au développement durable et à la transition énergétique, a reçu, ce mercredi, un avis de la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE). Nécessaire avant le lancement de l’enquête publique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet avis n’est pas particulièrement positif. Face aux prévisions démographiques qui figurent dans le document, à la nécessité de produire logements et emplois et donc la consommation d’espaces naturels et agricoles, la MRAE estime que « l’évaluation des incidences présente un caractère succinct et général, insuffisamment spatialisé pour la quasi-totalité des enjeux environnementaux ».
L’avis aussi des associations
L’autorité environnementale juge que « la consommation d’espaces naturels et agricoles n’est pas suffisamment détaillée ». Et assène : « L’absence d’identification et de localisation précise des secteurs du territoire touchés par le Scot ne permet pas d’évaluer de façon pertinente les effets du plan ». Plutôt cassant… et cohérent avec les critiques régulièrement formulées par des associations citoyennes, à l’instar de Toulon@venir. Mais Robert Bénéventi, président du Scot, n’est pas ému. Tout juste juge-t-il cet avis « un peu décevant »: « On a l’impression qu’ils ont regardé tout ça de loin, sans jamais venir voir sur le terrain… » Sur le fond, le maire d’Ollioules, et également viceprésident de Toulon Provence Méditerranée, ne se démonte pas. Pour lui, « la MRAE fait une sorte d’amalgame ». Il s’explique et rappelle que « le Scot n’est pas un document administratif réalisé par des administratifs, mais par des élus ».
Chacun dans son rôle
En l’occurrence, ceux de 32 communes (1), qui « ont chacune un Plan local d’urbanisme ». Autrement dit, le Scot est un document d’orientation, « pas un PLU géant », avec lequel les PLU des communes doivent être compatibles. Dès lors, assure Robert Bénéventi, aucune raison que le Scot Provence - Méditerranée soit plus précis qu’il ne l’est, contrairement à ce que signale l’autorité environnementale. Il insiste : « Notre Scot révisé est de qualité : il est plus précis que le précédent, qui avait été validé ». Aux associations, forcément satisfaites de l’avis de la MRAE reprenant leurs propres récriminations, le président du Scot rétorque : « Je ne pense pas que cet avis leur donne raison, mais chacun est dans son rôle ».
1. Les communes de Toulon Provence Méditerranée, de la Vallée du Gapeau, de Sud Sainte Baume et de Méditerranée Porte des Maures.