Quand les radars font de l’ombre à l’Institut Olbia
La Défense a mis un véto au permis de construire destiné à rénover et humaniser le pavillon Olbia. Direction, usagers et personnels se mobilisent pour obtenir une dérogation
C’est un beau projet que porte l’institut Olbia : celui de rénover et d’humaniser ses locaux, au bénéfice de ses patients mais aussi des personnels qui les accompagnent. Mais le ministère de la Défense a mis son veto. Explications. En juin 2018, l’institut a déposé une demande de permis de construire. « Le projet, précise le directeur du pôle médico-social Daniel Baioni, nécessite deux petites extensions dont le faîtage ne dépasse pas celui du pavillon actuel. » La précision a son importance : car dans le cadre de l’instruction de cette demande de permis, la mairie doit obtenir l’aval de la Défense, au titre d’une servitude radioélectrique d’utilité publique. Or le ministère a donné un avis défavorable et le permis a été refusé. avis défavorable. « En résumé, indique M. Baioni, nous avons compris que la hauteur des bâtiments est limitée pour ne pas gêner les radars. C’est compréhensible, mais ce que nous ne comprenons pas, c’est d’une part que les deux extensions que nous voulons construire sont moins hautes que le bâtiment actuel. Et d’autre part, nous avons appris que, sur les quatre permis concernés par cette autorisation et instruits à la même période, deux ont obtenu une dérogation ! Pourquoi pas le nôtre ? »
Mobilisation générale
Dès lors, au nom du bien-être des patients et des personnels, l’ensemble de la communauté de l’institut Olbia a décidé de se mobiliser pour tenter d’obtenir la fameuse dérogation. « Nous avons déposé un recours amiable, indique M. Baioni. De leur côté, les familles qui représentent les usagers au sein du conseil de vie sociale de l’établissement, ont décidé de se mobiliser et elles ont lancé une pétition sur le site Change.org. » Les ados aussi se sont mobilisés : ils ont adressé au Président de la République un clip vidéo de deux minutes réalisé par eux et accompagné d’un courrier explicatif qui plaide leur cause. « Nous essayons d’intercéder auprès de la ministre de la Défense par tous les moyens possibles, par l’intermédiaire de nos administrateurs et par le biais des élus locaux qui l’ont saisie lors de sa venue récente à Toulon. » L’impossibilité de lancer ce projet n’est pas sans conséquences pour les patients et les personnels. « Un tel chantier implique une réorganisation des locaux actuels durant les travaux, que nous avions anticipée pour procéder au désamiantage d’une aile du bâtiment actuel, explique M. Baioni. L’organisation transitoire a été pensée avec les jeunes et les personnels qui, du coup, vivent et travaillent depuis quelques mois un peu les uns sur les autres, regroupés tous ensemble dans une aile du pavillon Olbia. » Tous espèrent donc que « leur » projet pourra bientôt aboutir. Et ils invitent les Hyérois à signer leur pétition qui a déjà recueilli plus
(1) de 2000 signatures. 1. www.change.org. Saisir : « projet Olbia » dans la recherche.