Hyères hortipole : une année marquée par une baisse de subventions
La fin d’après-midi a été agitée hier dans le quartier du Val des Rougières, déjà endeuillé jeudi soir par l’assassinat d’un jeune homme de ans, abattu de cinq coups de feu entre la tour Excelsior et le bâtiment C (notre édition de samedi). Hier, c’est dans le bâtiment E, rue Mataffe, un appartement situé au premier étage d’un immeuble qui en compte neuf, que les faits se sont déroulés. Le feu s’est déclaré moins d’une demi-heure après une première intervention des services de police, renforcés par la BAC, pour tenter de déloger une bande de jeunes qui avait entrepris la destruction ce même appartement. L’incendie a été rapidement circonscrit mais l’appartement est détruit. Une enquête de police est en cours et devra déterminer un éventuel lien avec le meurtre, mais dès hier soir, le maire Jean-Pierre Giran, excédé, a téléphoné au préfet « pour demander expressément que l’État prenne ses responsabilités ». Rappelons qu’au grand regret unanime des élus de la Métropole, le quartier du Val des Rougières n’a pas été retenu parmi les « quartiers de reconquête républicaine » désignés récemment par le Ministre de l’Intérieur.
C’est sur le constat d’une année 2018 marquée par une forte diminution des subventions publiques que s’est déroulée l’assemblée générale de Hyères hortipole (1), jeudi soir à la Sica marché aux fleurs (2). Une « raréfaction des aides publiques » soulignée par le président Pascal Portella dans son rapport moral. Une situation qui a obligé, l’an dernier, l’association à serrer son budget, sans renoncer à ses projets et actions. Si elle ne traduit pas une volonté po- litique, la baisse, de 160 000 € à 136 000 €, s’inscrit plus dans un cadre réglementaire avec, notamment, la redistribution des compétences des collectivités territoriales dans le cadre de la loi Notre (loi portant sur une nouvelle organisation de la République). Dans ce contexte tendu, le président n’a pas manqué, à plusieurs reprises, de saluer les soutiens indéfectibles et historiques de la ville de Hyères et de la métropole Toulon Provence Méditerranée. « Nous sommes à la limite ; si la baisse se poursuit nous serons obligés de diminuer nos missions », a-t-il prévenu. Missions et projets dont voici, ci-dessous, un tour d’horizon (non exhaustif) de ceux évoqués en assemblée. 1. Hyères hortipole anime et coordonne le réseau des entreprises appelé Florisud. 2. En présence de Elie Di Russo, adjoint au maire d’Hyères, Christiane Hummel, vice-président de la métropole Toulon Provence Méditerranée, et Jean-Pierre Emeric, adjoint au maire de La Crau. 3. Avec l’INAO, l'institut national de l'origine et de la qualité.