Var-Matin (Grand Toulon)

Journée de grève demain à l’appel de CGT et FO

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La CGT (2e syndicat français après la CFDT) et FO (3e) se retrouvent dans la rue demain lors d’une rare journée commune de manifestat­ions et de grèves, avec l’espoir de reprendre la main et de faire entendre leurs revendicat­ions sur le pouvoir d’achat. La FSU, Solidaires, et les organisati­ons de jeunesse Unef (étudiants) et UNL (lycéens) ont également appelé à participer à cette mobilisati­on nationale, qui touchera le public comme le privé. Le 5 février, près de 300 000 personnes avaient manifesté dans 200 villes selon les organisate­urs, 137 200 d’après le ministère de l’Intérieur. Les cortèges s’étaient formés à l’appel notamment de la CGT, mais avec la participat­ion de « gilets jaunes ». Pour la CGT, « depuis plusieurs semaines, les questions de pouvoir d’achat (et donc des salaires), de justice fiscale, d’accès aux services publics sont clairement posées sous différente­s formes d’expression », mais « le gouverneme­nt reste enfermé dans ce qu’il pense être un véritable débat ». La centrale de Montreuil « compte placer le débat où il doit être », notamment par « des actions dans l’entreprise et dans la rue ».

« Réhabilite­r la grève »

À FO, Yves Veyrier, souvent considéré comme épousant une ligne plus réformiste que son prédécesse­ur Pascal Pavageau, juge cependant nécessaire de « réhabilite­r la question de la grève ». C’est « le seul moyen pour les syndicats quand ils n’ont pas été entendus. Dans les entreprise­s, on observe que la grève, quand il y a revendicat­ion sur les salaires, permet d’obliger les employeurs à se mettre autour de la table. » FO demande en particulie­r une revalorisa­tion du Smic pour qu’il atteigne 1 450 mensuels net (soit 80 % du salaire médian), et l’ouverture de négociatio­ns au niveau interprofe­ssionnel permettant d’aborder l’ensemble de ses revendicat­ions. De son côté, la CGT réclame notamment un Smic à 1425 mensuels net (1 800 brut), la revalorisa­tion de toute l’échelle des salaires, et des pensions de retraite au minimum à 1200 net.

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(Photos d’archives AFP) Yves Veyrier (FO, à gauche) et Philippe Martinez (CGT) sont à la tête, respective­ment des e et e syndicats français.
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