Var-Matin (Grand Toulon)

Le bonjour de Bottas

Si Mercedes a confirmé sa domination en course, hier à Melbourne, c’est le coéquipier finlandais de Lewis Hamilton, ressuscité, qui a fait carton plein

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La revanche est un plat qui se mange froid, qui de mieux qu’un Finlandais pour le savoir ? Privé de victoire en 2018, Valtteri Bottas a retrouvé hier le goût du succès lors du Grand Prix inaugural de la saison de F1 en Australie. Le pilote Mercedes, battu d’un dixième seulement pour la pole par son équipier Lewis Hamilton samedi, a pris le meilleur sur le Britanniqu­e dès le départ de la course. Le quintuple champion du monde, pénalisé par sa stratégie et des dommages au plancher de son monoplace, est deuxième à 20 secondes, 1’’6 seulement devant le Néerlandai­s Max Verstappen (Red Bull), qui a dépassé en piste l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), quatrième à près d’1 minute de Bottas. Frustré et malchanceu­x l’an dernier (crevaison en Azerbaïdja­n alors qu’il était en tête, panne en Autriche alors qu’il était en pole, consigne d’équipe en faveur d’Hamilton en Russie), le pilote de 29 ans s’est remobilisé pendant l’hiver pour signer son « meilleur GP». « C’est ta revanche », a-t-il d’ailleurs pu entendre dans sa radio après son succès. Leader du Championna­t du monde pour la première fois, le Finlandais s’est battu jusqu’au bout pour s’adjuger au 57e tour le point du meilleur tour en course, attribué pour la première fois depuis 1959. Favorite au vu de son rythme lors des essais hivernaux, alors que Mercedes semblait en retrait, la Scuderia Ferrari s’est avérée décevante tout le week-end. Elle échoue au pied du podium, avec également Charles Leclerc cinquième, sa position de départ.

Première consigne pour Leclerc

Plus rapide que Vettel en fin de course, le Monégasque a expliqué ne pas avoir été autorisé à attaquer l’Allemand. « J’avais fait plutôt un bon départ, j’étais 3e à l’extérieur de Seb » , a-t-il commenté. « Je ne sais pas s’il m’a vu ou pas vu mais il m’a tassé dans l’herbe, donc, du coup, je suis reparti 5e. Après, l’équipe nous a demandé de garder les positions, et c’est ce qu’on a fait. On ne s’attendait pas à être là, très clairement, mais l’Albert Park est une piste très spéciale qui ne représente pas toujours la vraie performanc­e des voitures. On va essayer de bosser pour s’améliorer. Je ne pense pas qu’on soit réellement à cette distance là sur les autres tracés ». Cette première consigne semble confirmer que Ferrari a déjà un N°1 et un N°2, même si le patron Mattia Binotto affirme qu’il s’agissait de « ne pas prendre de risque, ramener les deux voitures à la maison et marquer des points ». Les Français ? Sixième sur la grille, Grosjean a été contraint à l’abandon par le bris de sa suspension avant gauche, consécutif aux efforts pour fixer sa roue lors du pit stop, selon l’écurie Haas. Quant à Pierre Gasly (Red Bull), parti loin derrière (17e), il n’est pas arrivé à pousser les portes du top 10 (11e).

 ?? (Photos Georges Decoster) ?? Sorti de sa boîte tel un diablotin, hier, Valtteri Bottas a cueilli à froid Lewis Hamilton. L’étoile Mercedes scintille d’entrée au firmament. Quant à Charles Leclerc (ci-dessus, à gauche), e, contraint de rester dans l’ombre de Sebastian Vettel en fin de course, sans doute ne gardera-t-il pas un souvenir impérissab­le de son baptême du feu chez Ferrari.
(Photos Georges Decoster) Sorti de sa boîte tel un diablotin, hier, Valtteri Bottas a cueilli à froid Lewis Hamilton. L’étoile Mercedes scintille d’entrée au firmament. Quant à Charles Leclerc (ci-dessus, à gauche), e, contraint de rester dans l’ombre de Sebastian Vettel en fin de course, sans doute ne gardera-t-il pas un souvenir impérissab­le de son baptême du feu chez Ferrari.
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