La montagne dès le départ
Hier matin, le tracé des deux premières étapes du Tour de France 2020 ont été dévoilées. Deux journées tracées dans la Métropole niçoise, avec de sacrées difficultés, dont le col du Turini
Il y avait foule hier en fin de matinée, dans l’Opéra niçois. Elus, coureurs et anciens champions, suiveurs, licenciés des clubs du département, tout le monde de la Petite reine n’avait qu’une interrogation en tête. La montagne allaitelle être au menu des deux premières journées ? Vers 11h45, Christian Prudhomme, le directeur du Tour, et Christian Estrosi, le maire de Nice, ont levé le voile sur le début de course de cette 107e édition. Et on peut dire que l’effet de surprise a fonctionné. Deux étapes en ligne de 170 km et 190 km (voir cicontre) qui promettent du spectacle et donnent un caractère inédit à ce Tour de France 2020. « Nous avons offert les plus beaux tracés de la Métropole entre mer et montagne », s’est réjoui Christian Estrosi. Un président de la Métropole, qui a fait le forcing depuis le début de son mandat pour connaître ce Grand départ. « J’ai aimé le voir passer, en 2009 (Monaco-Brignoles) et 2013 (contre-lamontre par équipes) mais le Grand départ c’est extrêmement symbolique.Ça fait 10 ans que je me bats pour que Nice puisse l’organiser, pour sa dimension sportive, événementielle mais aussi économique ». Du côté d’ASO (Amaury Sport Organisation), le choix de Nice s’est imposé après les premières expériences réussies de la dernière décennie.
ans d’attente
« J’avais été frappé par le monde, l’enthousiasme et la ferveur sur la Promenade des Anglais en 2009, lors de la traversée de Nice, détaille Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. Ce qu’on a ensuite revu en 2013. Nice est une ville qui aime le sport et la Métropole offre des décors tellement différents. En quelques minutes, on passe de la mer à la montagne. Cela offre un terrain
d’expression à des coureurs différents ». La capitale azuréenne aura dû patienter trente-neuf ans avant de retrouver le Grand départ du Tour. Le “grand sud” sept ans, depuis le lancement à Porto-Vecchio (2013). Cela prouve la difficulté, mais surtout la rareté d’accueillir le troisième plus grand événement sportif mondial, dragué par toutes les collectivités de France et d’Europe. Dans 15 mois, la Métropole vivra une présentation des coureurs, deux étapes complètes dans son territoire,
puis le départ de la troisième étape. « Il aura bien lieu depuis la Métropole, mais on vous donne rendezvous pour cette annonce plus tard », a soufflé le maire. Les deux premières étapes sont connues, la suite est à écrire, mais elle devrait prendre la direction du Var, car personne n’imagine un troisième opus - vers le Nord - aussi montagneux que le deuxième. Ce sera alors l’heure des sprinters.