LE CLASSEMENT DES LYCÉES DU VAR
L’académie dévoile ce matin les indicateurs de résultats relatifs à la session du baccalauréat 2 018. Au-delà des taux de réussite, un outil précieux pour les parents qui souhaitent savoir quels établissements accompagnent le mieux les élèves jusqu’au dip
Ce matin, sont rendues publiques les données précieuses qui évaluent la réussite au bac tout en décortiquant points forts et faibles des établissements varois.
La cuvée 2018 du baccalauréat aura été un cru correct dans le département avec 90,8 % de réussite pour les élèves de terminales L, ES et S (91 % au niveau national) et 89,6 % pour les candidats des séries technologiques (88,8 % France). Les lycéens des filières professionnels se sont davantage distingués en atteignant 84,3 % de réussite, soit 1,5 % de plus que le taux national. Pour décortiquer ces chiffres et évaluer plus finement chaque établissement, l’Éducation nationale communique en mars les indicateurs de valeur ajoutée des lycées (IVAL). Soit une suite de taux – positifs et négatifs – qui pourraient très vite faire penser à un palmarès avec « Prix de l’excellence » pour le plus élevé et « bonnets d’âne » pour les négatifs. Attention toutefois aux interprétations hâtives. Les données publiées ne constituent pas tant un classement des lycées que le précieux apport de chaque établissement dans l’accompagnement des jeunes jusqu’au « Saint Graal » du baccalauréat.
Accompagner les élèves jusqu’au bac
Outre le taux de réussite à l’examen, les données compilées examinent en effet leur capacité de faire accéder les jeunes de la seconde au bac sans trop perdre de monde en route. Ceci en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques (origine sociale, sexe...) et scolaires (niveau, retard éventuel) des élèves. « Ces indicateurs sont là pour moduler les taux de réussite au bac. On les relativise en y incluant la progression des élèves », souligne-t-on à l’académie de Nice.
Les meilleures valeurs ajoutées
Partant de ces éléments, le quintet de tête est constitué cette année par les lycées Costebelle (Hyères), Rouvière (Toulon), Val d’Argens (Le Muy), Janetti (Saint-Maximin) et le lycée du golfe de Saint-Tropez (Gassin). Tous apportent une bonne plusvalue (de +1,1 à 2,1 %) en allant au-delà de ce que l’on pouvait attendre d’eux en termes de réussite au bac (tableaux ci-contre), mais surtout y amènent davantage d’élèves de seconde, de première et de terminale. Le lycée du parc Saint-Jean à Toulon, l’an dernier parmi les « meilleurs élèves » du lot, se tasse niveau performance (-0,7 %), mais demeure un bon établissement « accompagnateur » pour faire grimper ses élèves jusqu’au bac. Idem pour le lycée Paul-Langevin à La Seyne, Parc Saint-Jean à Toulon ou Saint-Exupéry à SaintRaphaël. À l’autre bout du spectre ressortent les lycées dont les problèmes sont récurrents... C’est le cas de Beaussier à La Seyne-sur-Mer qui affiche le plus mauvais taux de réussite en valeur ajoutée (-5,3 %) et en plus perd des élèves entre la seconde et la terminale. Également en queue de peloton, figure Anne-Sophie Pic à Toulon (-9 % de valeur ajoutée et des taux d’accès négatifs), mais là aussi le faible nombre d’élèves (43) fait que chaque départ a un effet considérable sur les pourcentages. Dans le « ventre mou » du classement, sans éclat mais sans « cata » non plus, figurent des établissements comme Albert-Camus à Fréjus, Raynouard à Brignoles, Coudon à La Garde ou Dumont d’Urville et Bonaparte à Toulon.
Redresser la barre
Toute relative qu’elle est, cette batterie d’indicateurs constitue des éléments fort utiles pour les chefs d’établissements et son équipe qui cernent les problèmes pour engager un travail de fond et redresser la barre. Autant de données, pour peu qu’elles soient décryptées, qui éclaireront également utilement les parents d’élèves qui captent là l’ADN d’un lycée dans sa capacité de « piloter » (ou non) un élève jusqu’au bac dès son entrée en seconde.