Un nouveau parti à gauche réunit maire et déçus du PS
Fondée il y a un mois, la Gauche républicaine et socialiste (GRS) compte déjà nombre de militants seynois, dont Marc Vuillemot. Lancement de son antenne varoise, ce soir, aux Mouissèques
Les 2 et 3 février derniers, à Valence, le Mouvement républicain et citoyen (MRC) et des socialistes dissidents du PS fondaient un nouveau parti, baptisé la Gauche républicaine et socialiste. Une GRS qui se veut moins un hommage à la gymnastique rythmique qu’aux valeurs jadis portées par Jaurès et une gauche « toujours bondissante », selon les mots de son co-président, l’eurodéputé Emmanuel Maurel. Explications de Stéphane Sacco, Toussaint Codaccioni et Jimmy Coste, chargés d’animer le tout récent bureau départemental.
Avec cette nouvelle formation à gauche, ne craignez-vous pas de contribuer davantage encore au morcellement de votre famille politique ? Au contraire. Le rassemblement fait déjà parti de l’ADN de la GRS puisqu’on y regroupe le MRC, des ex-socialistes et des militants écologistes. Et puis un accord a été passé avec La France Insoumise pour porter un projet commun aux élections européennes, où la liste menée par Manon Aubry est une liste FI-GRS.
En somme, la GRS devient un satellite de La France Insoumise… Pas du tout. Nous n’avons pas rejoint la FI. Nous partageons des idées communes, nuance. C’est un front populaire face aux attaques du gouvernement Macron. En fait, il y avait un vide ressenti par les militants socialistes qui craignaient la disparition des idées auparavant portées par le PS et qui ne savaient plus quoi faire.
Vous êtes à ce point déçus par le PS ? N’oublions pas que, ces dernières années, le plus beau « cadeau » fait par le PS aux militants, c’est quand même Emmanuel Macron…
Mais pourquoi ne pas avoir rejoint Benoit Hamon et son mouvement Génération.s. qui avait semble-t-il séduit bon nombre d’anciens du PS lors de sa venue à La Seyne l’an passé ? Certains à gauche mettent des préalables à l’union : « On souhaite rassembler mais je ne veux pas entendre parler de Jean-Luc Mélenchon. On accueille tout le monde sauf untel ou untel… ». C’est oublier que nous n’avons plus aujourd’hui le luxe de la division. Nous avons donc fondé cette structure évolutive qui a aussi vocation à intégrer d’autres partis. Si nos chemins se séparent avec Benoit Hamon, c’est sans doute pour mieux se retrouver demain !
Pour l’instant, il vous manque tout de même ce type de leader d’envergure nationale… La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann ou l’eurodéputé Emmanuel Maurel peuvent avoir cette envergure. Mais d’une manière générale, l’idée n’est pas un mouvement qui se crée derrière un homme providentiel ou une figure iconique, comme c’est trop souvent le cas, mais bien qui parte de la base. Cela évite les querelles d’ego.
Au niveau local, vous pouvez compter sur le maire Marc Vuillemot… Tout à fait. La ville de La Seyne devient, du coup, la plus grosse municipalité de France gérée un maire étiqueté GRS. On compte au total entre et élus sur tout le territoire.
Justement, cette alliance avec La France Insoumise pour les Européennes préfigure-t-elle aussi un rapprochement en vue des municipales de ? On est en contact régulier avec La France Insoumise pour voir comment on pourrait perpétuer cette dynamique après les Européennes. Les municipales sont une échéance mais ce n’est pas le point final. Notre objectif est d’être présent dans le débat public à l’échelon local et national, de peser dans le paysage politique français.
Donc de se mettre en ordre de marche pour les municipales… On veut effectivement que la ville puisse rester à gauche, surtout quand on assiste à la montée de l’extrême-droite dans ce département. On espère donc qu’il y aura un candidat GRS et qu’il s’agira de Marc Vuillemot. Mais il est évident que cette ville ne pourra rester à gauche que s’il y a union de toute la gauche. Dans ce cadre, oui, le but c’est de se rassembler avec La France Insoumise pour .