Permis refusé à Olbia : des parents très inquiets
Ce n’est pas un centre de loisirs que l’on veut créer ici ! On parle de la rénovation et de l’humanisation de locaux adaptés pour des enfants handicapés. On ne comprend pas pourquoi un tel veto ! » Cécilia, Nathalie, Amandine et Leslie sont des mamans désemparées. En colère. Le ministère de la Défense - notre édition du lundi 18 mars - a émis récemment un avis défavorable au permis de construire déposé par l’Institut Olbia géré par l’association Les Salins de Brégille. La raison invoquée : l’existence d’une zone de servitude de protection contre les obstacles concernant les radars de la base aéronavale de Hyères.
Conséquences pour des polyhandicapés
Pourtant il en va du bienêtre et de l’accueil d’un public sensible, comme l’ont rappelé ces mères de famille, deux éducateurs et Lalie, une jeune résidente handicapée de l’institut (et par ailleurs présidente du conseil de la vie sociale) à Jean-Pierre Giran, le maire, lors d’une entrevue ce lundi. « Ce refus est catastrophique pour nos enfants qui ont des besoins importants. Ce sont des soins en moins. Un long travail de prépara- tion réduit à néant. Des projets qui tombent à l’eau comme le regroupement sur un étage (au lieu de deux) d’enfants polyhandicapés, la création de studio pour se préparer à une future vie d’adulte », commentent-ils. Au total ce sont 65 enfants concernés et impliqués dans ce dossier qui vivent mal ce refus. « On le rappelle, il s’agit du bien-être d’enfants polyhandicapés ! Il faut savoir que les deux extensions qui devaient être réalisées sont moins hautes que le bâtiment actuel. Les conséquences de ce véto sont importantes pour nos enfants » . Selon eux, ce refus est d’autant plus illégitime qu’une aile et plusieurs niveaux du pavillon Olbia sont aujourd’hui inadaptés et vétustes.
Dérogations accordées à des privés
Malgré le contexte et l’intérêt public de cette opération, les services des Armées ont refusé d’avaliser un système dérogatoire. Ce qui ne fut pas le cas pour deux programmes immobiliers - dont un situé non loin de l’Almanarre et l’autre sur le port. « Ces projets privés ont bénéficié de dérogations alors qu’un Institut médicalisé reconnu d’utilité public a reçu un avis défavorable », déplorent-ils. Ils insistent sur le fait que le projet d’un montant de 2,3 Md’€ a bénéficié d’une aide de 438 000€ de l’Agence régionale de la Santé.
Une pétition
Face à ce projet bloqué, les familles ne baissent pas les bras. Une pétition a été lancée sur la toile et elle a déjà recueilli plus de 2200 signatures.