La Région fait les yeux doux aux voyagistes étrangers
Moteur de l’économie de la région, le tourisme fait salon à Marseille jusqu’à ce soir. Ces Rendez-vous en France sont déjà un succès, mais attention : la conjoncture internationale s’assombrit
Pour avoir vécu sur la Côte d’Azur pendant de nombreuses années, Carol Haslam connaît très bien la région. Et pourtant. Inscrite à l’un des sept prétours organisés dans le Var en amont du salon Rendez-vous en France, cette Australienne, fondatrice de l’agence Slow Tours, confie, le sourire aux lèvres et dans un français presque parfait : « Les organisateurs ont encore réussi à me surprendre ». À l’opposé, Mohammed Hamed, de l’agence saoudienne Platinum Travel & Tourism, visitait le sud de la France pour la première fois. Et lui aussi a été séduit. Émerveillé même par Bandol qu’il se voit propo- ser très prochainement à sa clientèle du MoyenOrient. Au vu des commentaires plus que positifs des voyagistes internationaux, les acteurs régionaux du tourisme peuvent être satisfaits. « Les retours sont très bons, voire excellents. Tant sur la variété, que sur la qualité de l’offre », confirme Françoise Dumont, la présidente de l’agence Var Tourisme. Tout irait pour le mieux dans « la plus belle région d’Europe », pour reprendre l’expression de Renaud Muselier, si ce n’était quelques nuages visibles à l’horizon. Présent hier midi à l’inauguration du salon, Jean-Bap- tiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, n’en a pas fait mystère. « Que ce soit la croissance mondiale qui ralentit, le Brexit, ou encore la récession que connaissent certains pays européens, dont l’Italie, les incertitudes ne manquent pas en cette année 2019 ». Mais pour le ministre, pas question d’abandonner un secteur moteur de l’économie française. « Je suis déterminé à faire face à la conjoncture adverse, à affronter les vents contraires ». À ce sujet, évoquant « une politique volontariste », JeanBaptiste Lemoyne laisse entendre que la bouffée d’oxygène pourrait venir des Français dont un tiers ne part pas en vacances.
Une politique volontariste”