« C’est la victoire de tous »

En matière de développement du tourisme dans la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier et François de Canson sont inséparables. Le second, par ailleurs maire de La Londe-les-Maures, a remplacé le premier à la tête du Comité régional de tourisme, quand l’élu marseillais a pris la présidence de la Région. Plus complices que jamais, les deux hommes politiques ont répondu d’une seule voix à nos questions.

À chaud, quel premier bilan tirez-vous de ce salon Rendez-vous en France organisé à Marseille ? F. d. C. C’est un succès. Que ce soit en nombre de participants ( exposants français,  tour- opérateurs en provenance de  pays) ou en prises de rendez-vous d’affaires programmés ( , dont   pour les seuls professionnels régionaux), ce salon Rendez-vous en France  est l’édition de tous les records. Et c’est la victoire de tous. Désormais, aucun département de la Région n’essaye de tirer la couverture à soi. On est tous rassemblés derrière les trois marques monde que sont devenues Provence, Alpes et Côte d’Azur. Et on chasse en meute.

Quelles retombées économiques en espérez-vous ? F. d. C. Pour la région, ce salon, auquel participent autant de professionnels du tourisme, offre une visibilité à l’international exceptionnelle. On estime que cet événement va nous faire gagner dix ans de promotion touristique classique. En termes de chiffre d’affaires, on espère afficher en fin d’année une croissance de  % par rapport à . Dans une région où le tourisme représente déjà  milliards d’euros de retombées économiques, soit  % du PIB, l’objectif est ambitieux. D’autant plus que  est une année record.

Ne craignez-vous pas que tous ces efforts soient anéantis par la répétition des manifestations violentes des Gilets jaunes ? R. M. À l’international, l’image de la France s’est considérablement dégradée. Mais c’est surtout Paris qui en pâtit. Dans la région, on est beaucoup moins affecté. À ce sujet, l’expérience de l’attentat du  juillet , sur la promenade des Anglais à Nice, est parlante. Malgré des circonstances dramatiques, la fréquentation touristique avait quand même légèrement progressé sur l’ensemble de la région.