Var-Matin (Grand Toulon)

« On ne répond pas à la souffrance d’un peuple par une réponse policière »

-

« Est-ce qu’il y a des “gilets jaunes” qui se sont radicalisé­s ? Bien sûr que oui. Ils se sont radicalisé­s parce que 18 fois de suite ils n’ont eu aucune écoute du pouvoir politique et aucune réponse à leur souffrance » , a déclaré, hier, à RFI et France 24 la présidente du Rassemblem­ent national. « On les a radicalisé­s en ne leur apportant pas de réponses » , a-t-elle ajouté, en proposant à nouveau de dissoudre l’Assemblée nationale, avec « le vote préalable de la proportion­nelle et du référendum d’initiative populaire. [...] La seule sortie de crise possible dans une démocratie, c’est le vote, il n’y en a pas d’autre », a plaidé la députée du Pas-deCalais.

« L’ordre face au désordre »

Elle a encore accusé le gouverneme­nt d’avoir « laissé le désordre s’installer » parce qu’il « a eu le sentiment qu’il tirait un bénéfice électoral à incarner l’ordre face au désordre » , et s’est demandé « au bout de combien de manifestat­ions où les casseurs cassent » le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner « va se dire : “Il faut peut-être que je présente ma démission” » . Avant Marine Le Pen, Jordan Bardella, tête de liste du RN pour les élections européenne­s, s’était également interrogé plus tôt sur BFMTV sur le fait de savoir si le gouverneme­nt n’avait pas « laissé ces individus [les casseurs, ndlr] venir pour essayer de discrédite­r les revendicat­ions » des « gilets jaunes ». Il avait réclamé la dissolutio­n des « milices d’extrême gauche » qu’il juge responsabl­es des violences samedi et qui sont, selon lui, « parfaiteme­nt identifiée­s par [les] services de renseignem­ent » .

Newspapers in French

Newspapers from France