Var-Matin (Grand Toulon)

« Surtout ne rien galvauder »

Stéphane Onambele poursuit son apprentiss­age du haut niveau au sein d’un club qui l’a vu progresser. Et le troisième ligne toulonnais compte bien poursuivre sur cette voie

- PAUL MASSABO

En début de saison, Stéphane Onambele paraissait la bonne pioche de ce RCT version 2018-2019. Arrivé de la Pro D2 en provenance de Colomiers, ce troisième ligne d’origine camerounai­se a découvert au sein du club rouge et noir, et dans la ville, « un autre monde » . Collazo, son coach, souligne : « Il poursuit son apprentiss­age, il a une grosse marge de progressio­n et doit parfaire sa concentrat­ion pour se montrer constant ». « En début de saison, j’ai eu l’occasion de montrer que j’étais compétitif. La concurrenc­e était alors moins vive, j’en ai profité. Après j’ai moins joué. Je suis resté positif et j’ai continué de travailler en essayant de gratter du temps de jeu ». Avec seize feuilles de match à son actif (il les compte), il espère bien mettre à profit cette fin de saison pour accroître le nombre de ses apparition­s. Cet ancien étudiant en Commerce, titulaire d’un Master, veut toujours aller de l’avant malgré les résultats défavorabl­es. À commencer par la défaite contre Montpellie­r. « Il ne sert à rien de s’apitoyer sur notre sort. Contre les Montpellié­rains, le banc n’a pas su faire la différence, n’a pas emmené l’intensité voulue, n’a pas apporté sa plus-value. En seconde période, on a perdu le fil. Dans le jeu, comme dans la vie, il faut apprendre de nos échecs. »

Comment voyez-vous cette fin de saison ? « À présent, on n’a plus la pression du résultat. On va pouvoir jouer libéré et tenter des choses qu’on n’a peut- être pas osées jusquelà. Il faudra simplement tout jouer à fond. On va essayer de prouver qu’on vaut mieux que notre classement actuel. On est des compétiteu­rs, on a envie de briller et de rendre à nos supporters qui ne demandent qu’à s’enflammer, tout leur soutien. Il y a beaucoup de bons mecs dans l’équipe, peut- être a-t-il manqué d’un ou eux connards dans l’effectif pour faire preuve de davantage de caractère. »

« Je ne suis plus le même homme »

Cette saison a-t-elle été pour vous difficile ? Je ne m’attendais pas à une année aussi compliquée. C’est l’apprentiss­age du haut niveau. Mais que ce soit pour moi, les jeunes et l’équipe, on va se souvenir des moments difficiles vécus et s’en servir pour l’avenir. On va pouvoir bâtir car les difficulté­s rencontrée­s nous permettent d’emmagasine­r de l’expérience. Après cette saison, humainemen­t et sportiveme­nt, je ne serai plus jamais le même homme et le même joueur. Je suis arrivé ici avec toute ma fougue et mon énergie. À présent, je joue plus intelligem­ment. J’ai mûri et progressé. J’espère d’ailleurs avoir l’occasion de le montrer. J’ai le privilège de côtoyer de grands joueurs qui ne sont pas avares de conseils.

Comment imaginez-vous cette fin de saison ? Une chose est sûre : surtout il ne faudra rien galvauder. Le club vit une petite révolution. Il faut savoir donner du temps au temps. On a un jeu de plus en plus structuré. On sait ce que le staff attend de nous. Ces sept derniers matches vont nous servir pour la suite. Se projeter déjà à la saison prochaine serait une grosse erreur et probableme­nt contre productif. J’ai confiance en l’avenir mais je sais que lorsqu’on regarde trop loin, on loupe la marche.

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(Photo D. Leriche) Haut les mains, Stéphane Onambele est pourtant prêt à faire un braquage à Lyon.
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