Var-Matin (Grand Toulon)

Les allergies au pollen atteignent un pic

Alors que le pollen de cyprès a battu des records au début du mois, c’est au tour des platanes d’arriver de manière prématurée. Le risque d’allergie demeure très élevé

- ALEXANDRE REYNAUD

Les nuages de pollen survolent le départemen­t depuis le début du mois. Alors que la période de fin d’hiver et du début du printemps est redoutée par tous les allergique­s, un cap a été franchi cette année. Les capteurs sur le toit de l’hôpital Sainte-Musse à Toulon, ont d’ailleurs décelé lors de la deuxième semaine de mars, des taux records de concentrat­ion de grains dans l’air. « Depuis que le capteur de pollen existe, il y a vingt-cinq ans, jamais on a eu un taux aussi important, affirme Marie Beaufort, pharmacien­ne biologiste, qui s’occupe de l’analyse auprès de l’hôpital toulonnais. C’est la période habituelle, mais cette année, l’épisode est beaucoup plus intense. » Car en effet, depuis le début du mois, la météo est très favorable aux pollens. La faute au mélange soleil, vent et l’absence de pluie qui a favorisé ce phénomène. « La météo clémente a favorisé la dispersion. En ce moment, les cyprès sont un peu moins importants qu’il y a deux semaines. Mais les platanes arrivent de manière précoce, avec quinze jours d’avance », prévient Marie Beaufort. Le relevé de la semaine dernière notait une baisse des cyprès. Cependant, pins, platanes et autres pariétaire­s sont toujours omniprésen­ts dans l’air de la capitale du Var.

Des spécialist­es débordés

Certaines photos montrant des nuages jaunes ont fait le tour des réseaux sociaux. « Ces nuages que l’on peut voir sont en réalité du pollen de pin, qui est très rarement nocif. Celui de cyprès est beaucoup plus allergisan­t, mais il ne se voit pas », précise le docteur Christophe Pinet, à la polycliniq­ue des Fleurs d’Ollioules. Face à ce phénomène, les personnes sensibles à ces types de pollen se sont logiquemen­t bousculées chez leur médecin. Preuve que l’épisode fait des ravages, chez certains allergolog­ues de la métropole, il faut attendre jusqu’à mi-avril pour obtenir un rendez-vous. Comme le précise le docteur Pinet, toute personne présentant des symptômes (lire ci-contre) doit consulter un spécialist­e : « Toute allergie doit être documentée afin d’orienter au mieux le traitement. Le dépistage est simple à effectuer, puisqu’il s’agit, le plus souvent, d’une prise de sang ou d’un test cutané. » Si le pollen de cyprès semble diminuer, gare aux platanes qui risquent de pénaliser bon nombre de personnes sensibles.

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(Photo doc. Nice-Matin) De véritables nuages de pollen s’abattent cette année sur les zones littorales peuplées de pins et de cyprès.

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