« Avec le Grand Prix, nous montons en puissance »
À deux mois du 60e GP de France de F1 (21 au 23 juin), le deuxième consécutif au Castellet, son président, Christian Estrosi, évoque les améliorations apportées à l’organisation et à l’accès
Le coup d’envoi du 60e Grand Prix de France est déjà donné. Si les bolides s’élanceront sur le circuit Paul-Ricard du 21 au 23 juin, cette deuxième édition du Castellet new-look (dont Var-matin est partenaire) fait sa promo à travers toute la France. Début mai, les Formule 1 vont vrombir dans le Var et les AlpesMaritimes.
Les préparatifs sont-ils dans les temps de passage ? On est dans les temps. On est même beaucoup mieux que l’année dernière, où on avait sans cesse l’impression d’avoir quinze jours de retard ! Une équipe a fait l’inventaire de tout ce qu’il fallait corriger et renforcer. Notre équipe s’est beaucoup professionnalisée. Elle se sent plus [il hésite]…
Plus rodée ? Oui, et décontractée. L’année dernière, chacun nous attendait en exigeant que l’on soit au même niveau que Monza, Spa ou Silverstone, qui organisent des grands prix depuis trente, quarante, cinquante ans !
Le roadshow lance le coup d’envoi des festivités. Comment s’annonce celui du er mai à Nice, qui avait essuyé des trombes d’eau l’an dernier ? C’est notre originalité : offrir l’opportunité de participer à un roadshow à tous les fans de Formule qui ne peuvent pas venir au Grand Prix au Castellet. Nous avons commencé à Disneyland, c’était grandiose ! Notre tournée nationale traverse treize villes et quatre régions. Les collectivités se sont unies (Région, Métropoles de Nice, Toulon et Marseille, Départements du Var et des Bouches-du-Rhône, chambre régionale de commerce et d’industrie) pour offrir un petit bout de grand prix. Une sorte de teasing, avant la date du juin. Dans le Var, Brignoles est rentré dans la course avec Toulon [ainsi que Saint-Raphaël et La Londe-lesMaures].
Un forum de l’emploi se tiendra le avril autour du circuit, avec recrutements prévus. Quels profils y sont attendus ? Effectivement, de à heures, au circuit Paul-Ricard. Nous allons proposer des postes d’intérimaires dans des filières de production, les restaurants, le service à la personne, la logistique… Ces postes s’ajoutent aux retombées économiques qu’apporte le Grand Prix : près de millions d’euros en , dont millions d’activité directe.
Le rapport Deloitte évoquait emplois directs induits par le GP. Ce chiffre est appelé à grandir ? Je le pense. Aujourd’hui, le Grand Prix, c’est douze mois sur douze. Ce sont des emplois confortés, stabilisés. Il y a aussi tout l’aspect industriel. Avec la chambre de commerce et d’industrie du Var, nous développons, sur le plateau de Signes, des formations en relation avec nos lycées professionnels. De plus en plus de manufacturiers souhaitent s’installer sur le circuit. Il y a toute une économie circulaire à développer, pour faire grandir un écosystème. Entre le tourisme et l’industrie, nous allons monter en puissance.
Les retombées économiques avaient dépassé vos espérances l’an passé. Vous en attendez plus encore ? Nous allons raisonnablement miser sur à millions d’euros. Maintenant, ce qui nous intéresse, c’est d’attirer des investissements liés à l’emploi durable dans l’automobile et dans la mobilité en général.
Le niveau de subventions publiques ( millions d’euros l’an dernier) reste-t-il stable ? Nous serons sur ce niveau pour les quatre années qui viennent. Mais nous comptons les faire diminuer, en attirant plus d’annonceurs et de recettes. Des négociations sont en cours avec la Fom [Formula one group] pour prolonger le contrat de cinq ans [de à ], en contrepartie d’une baisse de notre contribution.
Succès sportif, succès d’image… Mais le gros point noir de furent les difficultés d’accès. Comment le nouveau plan de circulation peut-il y remédier ? Les difficultés ont été indéniables, notamment le vendredi qui a été catastrophique. L’État avait proposé des plans ; notre rôle était d’organiser le circuit. Cette année, nous avons décidé de nous en mêler sérieusement. Nous avons constitué un groupe mobilité qui propose un ambitieux plan de mobilité pour , concentré sur quatre points majeurs.
Lesquels ? La mise en adéquation du nombre de véhicules avec la capacité routière. La refonte complète des parkings : ils seront tous gratuits, afin d’éviter une pertedetemps.Ilyade nouveaux axes, des aménagements routiers modifiés. Et une information du public avant, pendant et après l’événement. Nous avons noué des partenariats pour éviter que, le vendredi, une grande part des usagers de la route ne viennent se téléscoper avec ce flux de circulation. Le dimanche, les sorties seront beaucoup mieux organisées et les animations inciteront les gens à étaler leurs départs. Par rapport à l’an dernier, ce sera le jour et la nuit !
Cette année, le vendredi coïncide avec la Fête de la musique… Parmi les animations, une fête de la musique sera organisée sur le circuit, avec des artistes nationaux et internationaux de premier plan. Le village sud proposera aussi une vingtaine d’animations en libre accès (musée Back to the future, kart, visite guidée du paddock, de la fan-zone…). Le village nord, créé cette année, proposera concours e-sport, musée de la F, musée Renault, street-art… Et la tribune du Beausset proposera des animations dédiées aux enfants.