Var-Matin (Grand Toulon)

Tombeur de Djokovic

5 choses à savoir sur Daniil Medvedev

- ROMAIN LARONCHE

Daniil Medvedev a sorti le gros coup de la semaine, en s’offrant hier le scalp de Novak Djokovic, numéro 1 mondial. Présentati­on du phénomène.

. Il est francophon­e

Depuis 2014, Medvedev s’est établi sur la Côte d’Azur. Membre de l’ETC (Elite Tennis Center), dirigé par Jean-René Lisnard, le jeune Russe s’est d’abord installé à Antibes avec ses parents, qui ont veillé de près sur la progressio­n du fiston. Dans ce centre de formation, le tombeur de Djokovic a toujours été du genre premier de la classe. « Daniil est un gros compétiteu­r, qui n’a jamais loupé un entraîneme­nt », confiait dans nos colonnes son coach l’an passé. Sa progressio­n a toujours été linéaire et rapide. Malgré sa grande taille, il se déplace bien et contrôle bien la balle. Il n’a pas de réels points faibles ». Depuis deux ans, le numéro 14 mondial est résident monégasque.

. Il n’est pas copain avec la terre battue

Medvedev est un jeune qui monte. Pourtant, celui qui compte quatre titres n’était pas vraiment programmé pour briller sur la terre battue. Avant Monte-Carlo, il restait ainsi sur dix défaites en onze matchs sur l’ocre. Dans toute sa carrière, il n’avait remporté que deux rencontres sur cette surface. « Quand j’étais Junior, j’aimais jouer sur terre », a-t-il expliqué hier. « Aujourd’hui, j’aime mieux jouer sur dur, mais mon bilan sur terre battue peut être trompeur, car depuis deux ans que je suis sur le circuit j’ai commencé la saison sur terre, qui est courte, en étant blessé (mononucléo­se en 2017, genou en 2018). Aujourd’hui, je me sens bien, j’ai pu faire quatre semaines de préparatio­n et je me sens prêt ».

. En , il n’y a pas plus fort

En nombre de victoires cette année, il trône au sommet de la hiérarchie. Mais elles n’étaient pas aussi glorieuses qu’à Monaco. Medvedev comptabili­se 21 succès depuis le début de 2019 (plus que Federer : 18), grâce à une finale à Brisbane ou un titre à Sofia, sur des ATP 250.

. Il se révèle face aux gros

Avant Monte-Carlo, Medvedev n’avait battu qu’un seul “top 10” : Wawrinka à Wimbledon en 2017. En sortant Tsitsipas et Djokovic, il a fait mieux en deux jours que pendant toute sa carrière. Même si Medvedev avait déjà fait trembler Djokovic en huitième de finale cette année en Australie (6-4, 6-7, 6-2, 6-4) « Ce match, où Novak était dans sa meilleure forme m’a donné de la confiance. J’ai vu que je pouvais le faire souffrir et je savais que si je reproduisa­is cette performanc­e, j’allais avoir mes chances de m’imposer ».

. Il a dû s’habituer aux dimanches chômés

Daniil considère la France et la Côte d’Azur « comme ma deuxième maison » .Ilapprécie la qualité de vie dans le sud de la France. Il y a pourtant une chose qu’il a dû apprivoise­r : le rythme de travail à la française. «A Moscou, les magasins sont ouverts 7 jours sur 7 et quasiment 24h sur 24h. Ici, il m’est déjà arrivé de me retrouver devant les portes fermées le dimanche. Maintenant j’ai pris l’habitude et je prévois de faire mes courses avant le dimanche ».

Il n’avait remporté que deux matchs sur terre battue sur le circuit pro

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