Un important stock de masques a été détruit en pleine pandémie
Au coeur de la crise sanitaire historique que nous traversons, 1,5 million de masques chirurgicaux auraient été détruits dans la Marne entre janvier et mars. En tout cas, c’est ce qu’annonçait hier BFMTV, une information relayée par plusieurs médias. Plus tôt, le 7 mai, le journal Le Monde révélait que des millions de masques avaient été brûlés alors qu’ils auraient pu être réutilisés. Cette destruction a été stoppée par le gouvernement en avril. Mais ce dernier affirme que ce matériel était hors d’usage.
Sauvetage in extremis
Par ailleurs, l’exécutif aurait appris l’existence de ce stock de 362 millions de masques, gardé secrètement dans un hangar de la Marne, seulement le 25 mars, soit près de deux semaines après le confinement. Selon les informations de la chaîne, Matignon aurait alors demandé un état des lieux de l’ensemble du matériel médical. Ce qui aurait permis de sauver 85 millions de masques et cela correspond aux chiffres dévoilés par le Premier ministre. « On les a fait tester par la DGA [Direction générale de l’armement, ndlr], par l’ANSM [Agence nationale de sécurité du médicament]. Cela nous a permis de dire qu’ils pouvaient être mis à disposition, non pas comme des masques chirurgicaux, mais comme des masques grand public, ce que nous avons fait », avait indiqué Édouard Philippe le 7 mai. Les autres ne sont plus utilisables et ont donc vocation, le moment venu, à être détruits. » « On a détruit des masques moisis, inutilisables, dont les critères de filtration et de respirabilité font que vous ne les donneriez même pas à votre lapin nain », avait alors ajouté le ministre de la Santé, Olivier Véran.