Tests sur employés liés à l’enfance à Saint-Tropez
Avec l’ouverture des crèches et des écoles, la commune de Saint-Tropez a décidé de lancer une campagne de tests pour les employés en contact avec des enfants, sur la base du volontariat
Désormais dotées de l’équipement de sécurité nécessaire, certaines communes passent désormais à la phase des tests. C’était le cas hier pour la ville de Saint-Tropez qui a proposé à tout le personnel lié à l’enfance (crèches, écoles, affaires scolaires, service des sports) de réaliser des tests.
Une étape indispensable
Sur la base du volontariat, 70 personnes ont répondu à l’appel et se sont soumises au protocole, hier et aujourd’hui, dans l’enceinte du pôle enfance tropézien. « Ça me paraissait indispensable de réaliser ces tests, pour tranquilliser les familles et le personnel. C’était l’étape suivante, après la mise en place des aménagements de sécurité et de distanciation », souligne le maire de Saint-Tropez, Jean-Pierre Tuvéri. Chargé de nombreuses opérations similaires depuis le début de l’épidémie dans plusieurs communes du département, c’est le laboratoire Cerballiance qui a réalisé ses tests. Hier, deux médecins issus de cette structure étaient présents : les Dr Karine Maerfeld et Michel Barthel : « En début d’épidémie, notre action s’est surtout portée sur les personnes vulnérables et les Ehpad. Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus sollicités par les communes, afin de tester les personnes en contact avec du public », précise ce dernier. Vêtus de blouses, de surblouses, de chaussons, de charlottes, de lunettes antiprojection et de masques, les deux médecins ont procédé aux contrôles, en changeant de gants à chaque passage. L’opération s’est déroulée dans l’ordre d’une liste établie à l’avance, sur laquelle était inscrit le nom, les coordonnées, la date de naissance et le mail de chaque personne. Tout le monde s’est soumis de bonne grâce au protocole, malgré une pointe d’appréhension : « Il paraît que ça fait mal. C’est moins douloureux qu’un accouchement n’est-ce pas ? ».
Résultats en h
En réponse à ces interrogations, les médecins, en bons professionnels, ont expliqué les gestes et la méthode : « Vous verrez ce n’est pas si terrible. L’objectif est d’atteindre la cavité naso-pharyngée.
Le virus est une sorte de boule avec des protubérances qui se collent sur les cellules. Pour les récupérer, on doit atteindre la muqueuse et effectuer des mouvements de rotatio n». Opposant à l’appréhension des patients, une grande maîtrise, les praticiens effectuent les tests en quelques secondes par passage, soit environ une heure pour une vingtaine de personnes. Aujourd’hui, après la deuxième série de tests prévus de 15 à 17 heures, les tubes contenant les écouvillons étiquetés au nom des patients seront envoyés au laboratoire technique Arnault Tzank à Cagnes-sur-Mer : « L’analyse est assez complexe » expose le Dr Barthel, « Il faut compter 3 ou 4 heures afin de trouver d’éventuels fragments du génome (petit chromosome) du virus dans le tube, grâce à un réactif spécifique. À l’issue de ce balayage, l’appareil rend un résultat positif ou négatif ». Les résultats sont transmis à chaque patient par mail dans les 48 heures Le coût d’un test pour la commune est d’environ 38 €. Par la suite, Jean-Pierre Tuvéri n’exclut pas d’étendre ces contrôles à d’autres personnels en contact avec le public, comme la police municipale : « Tout dépendra de l’évolution de la situation et de la façon dont évolueront les indicateurs sanitaires, les déplacements, les réouvertures de plages, le flux de population. Rien n’est à exclure même si j’espère une tournure favorable ».