Var-Matin (Grand Toulon)

« Il faut rester prudent »

- FAB.P.

Jean-Marie Casella, directeur du golf de Terre Blanche dans le Var, est également vice-président de l’associatio­n des directeurs de golf de France (ADGF). Après avoir rouvert ses deux parcours aux membres, il s’apprête à retrouver la clientèle extérieure demain.

Comment s’est passé le confinemen­t ? Nous n’avions pas beaucoup de solutions. Pour le golf, nous avions la grande majorité du staff en chômage partiel à l’exception d’une équipe réduite de jardiniers qui a continué à entretenir les deux parcours. Cette équipe est montée en puissance à l’approche de l’ouverture. Nous avons accueilli nos membres mardi, et demain nous ouvrons le parcours aux joueurs extérieurs.

Quels sont les enseigneme­nts de cette crise ? Que même en étant un sport de plein air on est à l’abri de rien. Il faut être réactif même quand on est mis sur le fait accompli. C’était le début de la saison pleine pour beaucoup de golfs. Il faut tirer un coup de chapeau à la Fédération Française qui a gardé le contact avec les ministères et les différents représenta­nts de la filière.

Quelles sont les mesures prises à Terre Blanche ? Déjà, il y a le respect des gestes barrières. Nous avons aussi centralisé notre accueil sur la zone d’entraîneme­nt de l’Albatros et on a mis en place des cheminemen­ts spéciaux pour que les gens ne se croisent pas. Nous avons mis de la mousse dans les trous pour pouvoir ramasser sa balle sans toucher les drapeaux et les bords. Il y a évidemment du gel hydroalcoo­lique sur le parcours. On a condamné les lave balles et les poubelles. La réservatio­n pour jouer et s’entraîner est obligatoir­e en amont. On fait respecter les règles de distanciat­ion physique.

Qu’en est-il des cours collectifs ? Nous pourrions accueillir  élèves. Mais pour l’instant, on a décidé de relancer uniquement les leçons individuel­les. Pour les enfants, le golf est un jeu, une cour de récréation permanente. Le point d’interrogat­ion est sur la reprise de l’école de golf ? On réfléchit encore. Il faut rester prudent. Nous devons assurer la sécurité des clients et de notre personnel.

Vous avez su vous adapter ? Il a fallu former le personnel à de nouvelles procédures. Nous avons pas mal de réflexes à abandonner. Ne serait-ce que pour l’enseigneme­nt. Souvent, le pro est proche du joueur pour lui montrer et lui faire ressentir certaines choses. Et bien ça, c’est terminé, il ne peut plus manipuler. Il faut passer ses conseils à distance.

Le plus difficile ? Je dirais : ne pas pouvoir se projeter à moyen terme. La limitation aujourd’hui des déplacemen­ts à  km n’aide pas non plus. Nous sommes une région touristiqu­e. Économique­ment c’est compliqué car de mi-mars à mi-mai l’activité est normalemen­t intense. Il y a beaucoup d’événements. Nous sommes un Resort. Les fermetures de l’hôtel et de la restaurati­on ont des répercussi­ons sur les réservatio­ns.

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