« Les hôtels ne doivent pas devenir des prisons »
Pour les professionnels de Fréjus et Saint-Raphaël, il est urgent d’attendre pour savoir comment rouvrir. Selon eux, la réglementation ne doit pas entraver la liberté des clients
« Le but du jeu n’est pas de proposer bêtement une chambre d’hôtel pour dormir, mais d’offrir toutes les prestations qui vont avec. » Entre les dix chambres d’hôtes du Clos des Roses, à Fréjus, et les dix chambres de luxe de l’hôtel le Touring, à Saint-Raphaël, Alexandre Barbero se dit prêt à satisfaire toutes les contraintes sanitaires. Mais à certaines conditions... « La question n’est pas de savoir si nous allons rouvrir ou pas. Bien sûr que, si toutes les conditions sont réunies, les deux établissements rouvriront. Mais, à titre d’exemple, je ne me vois pas accueillir des clients au Clos des Roses et leur interdire l’accès au hammam ou à la piscine. Même combat pour le Touring. Si on nous demande de créer deux entrées, de ne pas avoir la possibilité de faire les chambres des clients après leur passage ou autres consignes sanitaires difficiles à mettre en place concrètement, alors c’est une autre affaire… En fait, je ne veux pas accueillir des clients pour qu’ils aient le sentiment d’être dans une prison ! Non, les hôtels ne doivent pas devenir des prisons, sinon cela n’a pas de sens. »
Sécurité... mais pas au détriment de la qualité
Les hôtels du groupe Barbero ont surtout vocation à offrir détente, bien-être et prestations de qualité à la demande. « Les clients paient et attendent un service global lorsqu’ils louent une chambre. Les professionnels de l’hôtellerie sont bien conscients des règles sanitaires qu’il faudra respecter. Pour autant, la sécurité ne doit pas se faire pas au détriment de la qualité du service proposé. Il ne faudrait pas que toutes les consignes gouvernementales soient des entraves à la liberté des clients, tranche Alexandre Barbero qui, de son côté, annonce que tout son personnel, spécifique à la partie hôtellerie, sera reconduit dès la réouverture des deux hôtels. Soit huit personnes salariées dans chaque établissement. « La qualité des services passe justement par la présence d’un personnel compétent afin de répondre aux demandes de nos clients. Pour ce qui est du suivi de la crise sanitaire, dans chaque établissement, un responsable sera spécialement détaché à l’organisation que nous mettrons en place par rapport au Covid19.
Son rôle sera de suivre et de s’assurer que les bonnes pratiques sont respectées par tout le monde. Personnel et clients. »
Quant aux dates de reprise, elles seront vraisemblablement programmées au même moment que la réouverture des bars et restaurants. Rendez-vous donc aux premiers jours du mois de juin…