Var-Matin (Grand Toulon)

Grossistes et fleuristes s’adaptent

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« On avait acheté des fleurs le vendredi et le samedi soir on nous a fait fermer, il y avait les fournisseu­rs à payer, quelle angoisse, confie Christiane Vivaldi, fleuriste au Beausset. Il a fallu s’adapter. On avait beaucoup de commandes Interflora. Depuis 15 jours, on travaille en livraison. On a vendu beaucoup de pivoines, plus qu’en temps normal, les gens en raffolent. Le 1er mai a très bien marché car pas mal de confrères étaient fermés ».

« Ils ont été très réactifs »

Associée avec sa fille, elle a rouvert leur magasin lundi mais « on ne laisse pas entrer les clients, et on travaille encore beaucoup sur commande ». Elles ont obtenu un prêt garanti par l’État et perçu la prime de 1 500 euros pour le mois de mars. « Cela va nous aider à passer ce cap », assurentel­les, tout en espérant celui d’avril.

Fils d’horticulte­ur, Patrick Valentin est grossiste. Il expédie les fleurs varoises à travers l’Europe (Italie, Suisse, Pays-Bas) et sert des fleuristes dans toute la France. Pour lui, «le15marsaé­téun cataclysme. Tous les marchés se sont fermés, et j’avais 15 000 de marchandis­e dans les frigos, pour finalement tout jeter au bout d’une semaine ». Alors qu’il réalise 70 % de son chiffre d’affaires de mars à mai, il n’a rien vendu en France du 15 mars au 20-25 avril, soit une perte de chiffre d’affaires d’1,2 million. En revanche, « une semaine après le 15 mars, on a repris doucement sur l’export. On a demandé au marché aux fleurs de nous trouver de la marchandis­e et de nous réapprovis­ionner. Ils ont été très réactifs. C’était essentiell­ement de la pivoine. Pour les autres fleurs, on n’a rien vendu jusqu’à fin avril. C’est reparti timidement début mai avec de la pivoine à fond, des roses, des oeillets de poète, des mufliers. Mais les prix ont baissé, les producteur­s sont les plus touchés, j’ai mal pour certains d’entre eux ». Il estime que malgré la suspension des vols internatio­naux amenant des fleurs étrangères, « la situation n’a pas assez tiré le marché de la fleur varoise ». Et qu’en France « il y a quand même des travailleu­rs. Mes cinq salariés, ceux du marché, ont joué le jeu, tout a bien fonctionné ».

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Les fleuristes Christiane Vivaldi et sa fille ont retrouvé le marché hyérois avec bonheur. De son côté, Patrick Valentin estime que « tout le monde a joué le jeu ».
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