Var-Matin (Grand Toulon)

Cas suspects et droit d’alerte

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Écoles Sainte-Catherine et Font-Pré. Dans ces deux établissem­ents, les parents ont été avertis à la dernière minute que la rentrée ne se déroulerai­t pas comme cela avait été annoncé. En cause, l’applicatio­n du « principe de précaution », après que des agents municipaux ont montré des signes de faiblesse. « Mercredi soir, un employé qui intervenai­t à Font-Pré s’est senti mal, explique le cabinet du maire. À Sainte-Catherine, c’est un agent d’entretien qui a fait un malaise quelques heures avant l’ouverture de l’école. » Dans les deux cas, la direction de l’école a pris la décision, avec feu vert du rectorat, de ne pas rouvrir l’école aux enfants, dans l’attente que les personnels aient le résultat de leur test Covid.

École Jules-Muraire. Si cette école – maternelle et élémentair­e – a bien rouvert ses portes hier matin, sa direction a aussi déposé un droit d’alerte. Normal « quand on voit qu’il y a un danger », note Daniel Madie, le directeur de l’élémentair­e. Il évoque notamment des difficulté­s pour gérer les entrées et sorties des  enfants de grande section, CP et CM qui souhaitaie­nt reprendre et l’obligation d’organiser des récréation­s alternées. Le conseil d’école a donc finalement proposé un protocole où seuls les enfants prioritair­es, de tous niveaux, reprenaien­t hier matin, ainsi que quelques élèves dits « décrocheur­s ». Soit une trentaine d’enfants. De son côté, le directeur des services académique­s de l’Éducation nationale, Olivier Millangue, considère ce droit d’alerte comme un « épiphénomè­ne »:« De toutes les écoles du Var, c’est la seule ! », s’agace-t-il, considéran­t comme « irrecevabl­e » l’argument d’un danger imminent, au vu des mesures sanitaires mise en place par ses services et ceux de la Ville. D’autant plus, assène-t-il, à l’heure où il faut « être à la hauteur des enjeux ». En l’occurrence, l’accueil des enfants pour favoriser le « redémarrag­e de la France ».

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