La fin de ces drôles de grandes vacances
Hier matin, les élèves ont retrouvé leurs bancs d’école sur les trois pôles de la commune. Une rentrée adaptée aux consignes
Hier matin, à l’école Jean-Janin du Village, on était loin, très loin, de la cohue et du vacarme des rentrées de septembre. Dès 8 h 20, toutes les dix minutes, les enfants sont arrivés un à un, cartable au dos, se présentant à l’entrée de leur établissement selon un ordre prédéfini. « Cent vingt écoliers sur quatre cent vingt vont reprendre les cours, explique la directrice Isabelle Mathieu. Ils rentrent par groupe de 8 maximum par classe pour deux jours de cours consécutifs, selon un planning établi en fonction du travail de leurs parents ou de leur mode de garde. Ce planning, appliqué jusqu’au 29 mai, sera réévalué en mairie le 28. » À leur arrivée dans l’enceinte de l’école, chaque enfant se prête volontiers à la prise de température et au lavage de mains au gel hydroalcoolique. Pas question de retrouver leur classe sans ces gestes indispensables ! Plus loin, ils découvrent la nouvelle configuration de leur cour : des carrés délimités par des barrières figurent leurs zones de récréation.
« Tous les enfants prévus sont venus »
Là aussi, il faudra apprendre à se détendre sans jeux de ballon, courses folles ou discussions en messe basse. D’ailleurs des marquages au sol vert fluo leur indiquent les distances à maintenir entre eux. « Les récréations sont elles aussi décalées en fonction de l’heure d’entrée des élèves, indique Isabelle Mathieu. Elles s’échelonnent tous les quarts d’heure et pour trois classes uniquement. »
Bus, garderie et cantine sont en fonction. Ici, des repas froids sont prévus pour les demi-pensionnaires et les élèves n’ont donc pas à apporter leur panier. « Aujourd’hui et dans tous les groupes, signale encore la directrice, tous ceux qui étaient prévus sont venus. On y retrouve des enfants en difficulté scolaire ou de familles monoparentales. Dans l’ensemble, les classes sont équilibrées. » Pour les vingt-trois enseignants, hormis cinq considérés comme vulnérables, il ne s’agit pas vraiment d’une reprise car beaucoup se sont portés volontaires pendant le confinement pour garder les enfants des personnels soignants ou des fonctionnaires de police. Mais le bonheur de retrouver leurs élèves est important, car pour les uns comme pour les autres, le contact, même distancié, ne saurait être remplacé.