Une rentrée « extra… ordinaire »
À l’école des Pins parasols, hier matin, ils étaient dix élèves (sur les 25 prévus) de CP et CM2 à effectuer leur «seconde rentrée », plaisante Samia, une maman. Une rentrée échelonnée, en trois horaires, dans une ambiance sereine pour les enfants, leurs parents, et les enseignants. Les onze classes initiales ont été réorganisées en sept groupes, quatre enseignants manquant à l’appel. «Ce qui compte, c’est de retrouver le lien social dans des conditions d’hygiène très strictes. Chaque élève doit pouvoir être face à un enseignant deux jours par semaine ; les deux autres jours se passent soit à la maison, soit à la garderie. L’enseignement est finalement un peu secondaire », pointe la directrice Virginie
Bouton de cette école élémentaire qui accueillait cette année 267 élèves. Tout a été réorganisé dès l’entrée, où le personnel est muni de masques et de casques, mesures d’hygiène drastiques, gestes barrières (le port du masque n’est pas obligatoire pour les enfants), jusqu’à la cantine, qui n’accueille que 24 enfants (au lieu des 84) sur quatre services. Lundi prochain, ce seront au tour des CE2 de faire leur retour à l’école, et lundi 25, les CE1 et CM1. « Je suis content de revenir et surtout de revoir les amis », se réjouit Ilyan, 11 ans. « Il en avait marre de sa mère. C’est long pour eux. Je n’ai pas hésité car il était en demande. On lui a même fait croire le avril qu’il retournait à
1er l’école le lendemain. Et dès 7 h, il était prêt!» s’amuse sa maman, Samia. « Le plus dur, c’était les devoirs à la maison. Et je me suis ennuyé des fois », avoue Nolan, 10 ans. « On a demandé leur avis à nos deux enfants, dont Savannah, 6 ans, qui a fait sa rentrée ce matin aussi en grande section. On leur a aussi expliqué comment ça allait se passer. La vie doit reprendre son cours. Surtout pour eux deux qui changent d’école l’année prochaine » pointent Séverine et David, ses parents. « J’avais envie de revenir pour revoir mes copines et mes professeurs », se réjouit Loriane, 10 ans. « Il n’y avait aucune raison que cela se passe mal, tout est prévu, tout le monde a bien été briefé », conclut son papa, Daniel.