Sandrine Calamy, ans, peintre malgré elle...
Certains ont vécu le confinement comme une période anxiogène, d’autres comme un moment propice pour s’adonner à une nouvelle activité. C’est le cas de la Dracénoise Sandrine Calamy. Cette mère de famille, sensible à l’art, sillonne depuis longtemps les routes pour découvrir les galeries, visiter les musées. « J’ai fait un burn-out en fin d’année dernière. Le psychologue m’a conseillé de faire autre chose », explique-t-elle. « Je me suis mise à la natation. Mais avec le confinement l’établissement a fermé ». Elle se souvient alors de ces kilos de peinture récupérés dans un carton près des poubelles. « J’ai acheté des toiles avant la fermeture des magasins ». Pendant que ses filles suivent l’école à la maison, elle installe son chevalet à proximité de leur table et commence à peindre. L'expression picturale apparaît comme la réponse à une incoercible nécessité intérieure. En deux mois, la Dracénoise réalise une trentaine de toiles dont certaines tiennent compte des précieux conseils de ses filles. Des oeuvres qui se situent aux confins de l'abstrait et ne peuvent qu'émouvoir ceux qui les découvrent. À l’image de ses voisins qui ne soupçonnaient pas une telle activité artistique. Aujourd’hui, Sandrine Calamy avoue que la peinture lui fait « un bien fou ». « J’évite ainsi de broyer du
noir ». Elle a d’ailleurs ouvert un compte sur Facebook pour révéler son travail et échange avec des artistes de tous horizons. Et n’entend pas raccrocher son tablier de sitôt.