Var-Matin (Grand Toulon)

Jeux sécurisés au Tennis club de Sainte-Maxime

Malgré la pluie, les joueurs étaient présents dès l’ouverture, hier, sur les courts du tennis de La Croisette. Une reprise avec des consignes de sécurité très précises et la signature d’une décharge

- CHRISTIANE GEORGES cgeorges@nicematin.fr

Voici deux mois que j’attends ce jour ». Étudiant parisien confiné à Sainte-Maxime, Pierre-Julien Naverrete était sur les starting-blocks, hier. Arrivé à 8 h 50 pour une ouverture à 9 h, il a tout de suite prêté main-forte en passant la raclette pour assécher l’un des terrains : « Revenir sur les courts me donne un sentiment de liberté. Je rêvais de ces parties dans le cadre magnifique de La Croisette et de ses courts avec vue mer. Joueur depuis mes 2 ans, je suis ce qu’on appelle un addict. Même si j’ai continué à faire du sport par ailleurs, le tennis m’a manqué comme on serait accro à une drogue ».

À chacun sa balle

À sa grande satisfacti­on, les parties de tennis vont reprendre, mais de façon très encadrée, comme le détaille la secrétaire salariée du club, Virginie Bordes : « Le comité directeur s’est réuni samedi matin, afin de mettre en place tout un protocole ». Ce protocole commence par un affichage aux entrées du club et des courts, afin de rappeler les bonnes pratiques sanitaires. Des gels hydroalcoo­liques ont été disposés aux accès des six terrains de tennis. Sur les bancs, on doit respecter une distance de deux mètres et chaque joueur doit le désinfecte­r (avec solution et papier mis à dispositio­n) à la fin des parties. Les licenciés et non licenciés doivent signer un formulaire de « reprise d’activité en sortie de confinemen­t »:« Une sorte de pacte tacite démontrant que le club fait ce qu’il faut et demandant aux joueurs le respect des consignes. Une décharge en quelque sorte » souligne Virginie. Seules les parties individuel­les sont autorisées et chaque joueur doit venir avec ses propres balles, marquées d’un signe distinctif. Aucun accompagna­nt n’est accepté, pas même les parents des jeunes tennismen qui devront se contenter de déposer leur enfant.

Un référent Covid

Un sens de circulatio­n a été mis en place et un référent Covid a été nommé. Ce sera Virginie, joignable tous les jours de 9 h à 21 h même pendant ses repos, afin de répondre à toute question concernant les consignes. Le club house est fermé mais mettra des boissons à dispositio­n (pas d’en-cas) qui ne pourront être consommées sur la terrasse, actuelleme­nt fermée. L’école de tennis a cessé ses activités et ne reprendra qu’en septembre : « Pour les élèves privés de cours, on propose soit un avoir pour l’an prochain, soit de participer aux stages de

Toussaint et de Pâques ». Il en est de même pour les quatre tournois multi-chances (TMC) et l’open de fin juin pouvant réunir jusqu’à 400 personnes, tous annulés:« C’est très frustrant car cela représente beaucoup de travail en amont. On a reçu les coupes et les balles seulement quelques jours avant l’annonce du confinemen­t » déplore Virginie. Les deux professeur­s ont des plannings de cours particulie­rs déjà bien remplis : « Dès demain, j’assure huit heures de cours » souligne Patrick Saccone, l’un des enseignant­s qui anticipe déjà le mode de transmissi­on des conseils : « On va devoir travailler à distance. Pas toujours évident lorsqu’il s’agit de montrer le bon geste et la juste prise en main de la raquette. Ce sera surtout plus compliqué pour les initiation­s, mais on s’adaptera ».

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(Photos C.G.) Pierre-Julien, heureux d’en découdre face au professeur Patrick Saccone, tout en respectant les consignes de sécurité.
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À l’accueil, le bureau de Viriginie Bordes est fermé mais doté d’une fenêtre pour communique­r.

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