Les rois de la BD
Le 27 juin, Artcurial dispersera les créations des plus célèbres auteurs de BD classiques et modernes
Le 27 juin prochain, le département Bandes Dessinées d’Artcurial met à l’honneur les plus grands noms du 9e art de l’ère classique et moderne, tels Hergé, Uderzo, Moebius, Enki Bilal, Frank Pé ou encore Gotlib. Star de la vente : une planche signée André Franquin intitulée « La Piroque », réalisée pour la couverture du recueil Spirou n°49 et publiée le 1er avril 1954. Dans ce dessin à l’encre de Chine, on aperçoit le Marsupilami, animal énigmatique et espiègle imaginé par Franquin, suspendu à une liane, et espionnant Spirou et Fantasio partis à sa recherche sur une pirogue. C’est le 31 janvier 1952 que le personnage du Marsupilami apparait pour la première fois dans une BD, « Spirou et les héritiers ». Vivant dans la forêt vierge de Palombie en Amérique du Sud, cette créature atypique, croisement étrange entre le singe, le guépard et l’ornithorynque, va rapidement pimenter les aventures du célèbre groom. Au fil des ans, l’attachant animal, communiquant en onomatopées et capable de rebondir sur sa queue, devient un personnage à part entière. A partir de 1987 (La queue du Marsupilami), le dessinateur Batem, aidé par Franquin, lui invente ses propres histoires. Le dessin de « La Pirogue » devrait attiser la convoitise de fans et des collectionneurs. La planche historique a toutefois un coût. Pour l’acquérir, il faudra débourser entre 350 000 et 450 000 € selon les estimations. Autre lot phare, l’incontournable Tintin est également au rendez-vous de la vacation, avec un dessin du « Sceptre d’Ottokar », huitième album des aventures du reporter belge, réalisé pour la couverture du journal Le Petit Vingtième et publié le 1er décembre 1938. Il illustre Tintin à son arrivée à Prague, accompagné de son fidèle acolyte Milou, trébuchant à la sortie de l’avion et se rattrapant de justesse à la barbe du mystérieux Docteur Halambique, marquant le début des tumultueuses aventures du jeune détective au royaume du pélican noir. Dernière aventure solitaire de Tintin, Le Sceptre Ottokar est directement inspiré par l’actualité de 1938, et relate un Anschluss manqué. Le dessin est estimé entre 250 000 et 350 000 €. La vacation propose également d’autres lots remarquables, comme une gouache et encre de Chine « L’Orphelin des astres », issue de l’univers de Valérian par Jean-Claude Mézières (estimation : 40 000 - 45 000 € ); ou encore, une gouache d’Albert Uderzo donnant vie aux aventures d’Astérix et Obélix, estimée entre 20 000 et 25 000 €. La vente présentera enfin un très joli ensemble de planches rares d’auteurs classiques : Macherot, Hubinon, Vance, Gillon, Tillieux et Weinberg. De quoi combler les amateurs du genre.