Var-Matin (Grand Toulon)

Notre-Dame de la Merci… en sommeil

- P. M.

Comme à la clinique des Lauriers, Soeur Béatrice, directrice de la clinique Notre-Dame de la Merci à Saint-Raphaël, a scrupuleus­ement appliqué les directives édictées par l’Agence régionale de la santé (ARS). « Dès les premiers jours, nous avons cessé notre activité pour ne réaliser que des actes d’urgence ou entraînant une perte de chance pour le patient. Nous nous sommes donc tenus à dispositio­n de l’hôpital intercommu­nal en déprogramm­ant, dès le 14 mars, la totalité des interventi­ons non urgentes. Cela a engendré une basse d’activité de plus de 90 % », annonce la responsabl­e de cet établissem­ent privé qui compte 30 lits d’hospitalis­ation et 16 en ambulatoir­e. En revanche, le personnel (65 personnes), comme la trentaine de médecins libéraux, tous sont restés mobilisés depuis le mois de mars : « Sur la base du volontaria­t, quatre de nos infirmiers et infirmière­s ont aidé nos confrères en région

parisienne. Un de nos médecins anesthésis­tes s’est rendu dans les Vosges. Par ailleurs, la clinique a également apporté son aide à l’hôpital intercommu­nal en fournissan­t des respirateu­rs et des médicament­s, précisent, en choeur, le Dr Thierry Goldgewich­t, président de la Communauté médicale d’établissem­ent, et le Dr Sandro Pannachhi. Les quinze premiers jours de mars, nous avons fait zéro interventi­on. L’activité a un peu repris en avril, mais l’ARS a encore peur qu’une nouvelle vague frappe le pays. Aujourd’hui, nous accueillon­s environ 50 patients par mois contre 200 en temps normal. Nous traitons les cas les plus urgents. Certains patients attendent leur opération depuis maintenant trois mois… »

« Les charges ne sont que reportées, pas annulées »

Outre le manque à gagner pour la clinique raphaëlois­e. « Nous avons une aide l’État, mais en ce qui concerne

les charges elles ne sont que reportées et pas annulées. » Les médecins doivent actuelleme­nt faire des choix cornéliens pour les patients qu’il convient d’opérer. « Nous sommes soumis à des restrictio­ns. Par exemple, nous ne pouvons utiliser les produits nécessaire­s aux anesthésie­s générales. C’est toujours l’ARS qui gère le flux des fourniture­s, explique le Dr Pannacchi suivi par le Dr Goldgewich­t.

Selon les cas, nous avons le souci de ne pas surcharger l’hôpital. Aujourd’hui, la clinique procède au dépistage de tous les patients devant subir une interventi­on et prend en charge uniquement les patients non infectés Covid. » Dans l’attente de la fin du Plan blanc, prévue le 23 mai, la clinique Notre-Dame de la Merci a mis en place un plan de reprise d’activité (PRA). « Cela, afin d’éviter que les patients renoncent aux soins. Ce PRA, validé par l’ARS, permet une prise en charge sécurisée des patients… »

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La directrice, Soeur Béatrice, les docteurs Goldgewitc­h et Pannacchi attendent tous une reprise de l’activité.

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