Var-Matin (Grand Toulon)

Une « petite » rentrée au collège l’Herminier

Accueil des sixièmes le matin et des cinquièmes l’après-midi : dans l’établissem­ent situé à Tamaris, tout était prêt pour un retour des collégiens dans les meilleures conditions possible

- MA. D. mdalaine@nicematin.fr

Pas de foule, pas de tapage et une excitation toute relative. Hier, la rentrée des 6es et des 5es du collège l’Herminier n’a ressemblé que de très loin à celle qui attend généraleme­nt les jeunes Seynois début septembre. « On va être honnête, il y a un peu d’appréhensi­on », nous confie Pauline, sac de cours sur les épaules. « Avec toutes ces mesures, on ne sait pas trop comment ça va se passer », renchériss­ent Mahé et Paul, qui n’en mènent pas large à ses côtés.

Trois heures sur sa chaise

Une chose est sûre, pour l’instant, les effectifs sont au plus bas. Dans cet établissem­ent qui compte 750 élèves, seule une centaine – un tiers des 6es et des 5es, seules classes autorisées par l’Etat à reprendre – franchiron­t la porte ce lundi. Et encore, pas tous en même temps. Si les 5es ont attendu 13 h 45 pour retrouver leurs bureaux, leurs camarades de 6e étaient rentrés à 9 h. « L’idée, c’est qu’ils ne se croisent pas et que les agents ne soient donc pas obligés de gérer la demi-pension », explique le principal Patrick Barbe. Une semaine, les 6es ont cours le matin ; la suivante, c’est l’aprèsmidi. Et inversemen­t pour leurs aînés. Derrière la grille, on distribue à chacun quatre masques réutilisab­les, dont le port n’est toutefois pas obligatoir­e une fois assis en classe, sauf pour le professeur. « Allez tout de suite vous laver les mains », leur intime-t-on dans la foulée. Suivront un briefing avec l’infirmière et trois heures d’affilée, par groupe de douze, sur une chaise, sans récréation. « Ce ne sont pas les élèves mais les profs qui changent de salle », poursuit Patrick

Barbe, qui se félicite de « pouvoir assurer la continuité pédagogiqu­e ». Inutile de préciser que les classes sont entièremen­t désinfecté­es chaque jour. Bref, aucun risque de pris… et aucun risque non plus d’oublier le contexte du moment. Qu’importe pour Christine, une maman « confiante » venue déposer sa fille Giulia, tout sourire. « Franchemen­t, ça fait du bien à tout le monde que ça reparte. Aux jeunes et aux adultes. » Le cri du coeur !

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(Photo Laurent Martinat) Une fois franchie la grille de l’établissem­ent, les collégiens de l’Herminier sont de suite au parfum : distributi­on de masques et invitation à aller immédiatem­ent se laver les mains.

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