Var-Matin (Grand Toulon)

L’associatio­n du train touristiqu­e bloquée à quai

Dans l’attente d’une nouvelle convention, l’ATTCV ne peut plus exploiter la ligne ferroviair­e entre Carnoules et Brignoles. Une situation qui inquiète son président, Julien Vincent

- ANNE DUJARDIN

« Nous avions une convention sur la ligne qui courait jusqu’au 30 avril. Ça devait nous permettre de commencer la saison. Mais l’épidémie et le retard dans l’installati­on des conseils municipaux et de la communauté de communes ont tout stoppé. Aujourd’hui, nous sommes dans l’attente » ,explique Julien Vincent, président de l’Associatio­n du train touristiqu­e du centre Var (ATTCV). L’associatio­n fait rouler ses trains sur les 21 kilomètres qui séparent Carnoules de Brignoles. En 2019, la ligne ferroviair­e Carnoules-Gardanne a été retirée de l’inventaire du réseau stratégiqu­e de Défense, sur propositio­n du ministère des Armées. Une convention de transfert de gestion lie RFF, la SNCF, les collectivi­tés traversées (Provence verte et les municipali­tés de Besse et Carnoules) et l’ATTCV. « Mais, là, nous sommes bloqués, s’inquiète Julien Vincent. Tant que la convention n’est pas renouvelée, on ne peut pas circuler. Et sans exploitati­on, pas de recette. »

« On a besoin du soutien des élus »

Ce qui bloque ? La convention ne peut être reconduite sans les collectivi­tés. Malheureus­ement, les conseils d’après-premier tour n’ont toujours pas pu se tenir. Les vainqueurs n’ont donc toujours pas été officielle­ment élus. « Jusqu’à présent, on a vraiment pu compter sur le soutien du président de la Provence verte, des maires de Besse et Carnoules, et de la députée. On espère vraiment que ce sera toujours le cas. Nous avons besoin d’eux. J’espère que la convention de transfert pourra se faire faire rapidement après l’installati­on des conseils. » « Dans le meilleur des cas, on espère reprendre au mois d’août, avec évidemment toutes les mesures de sécurité sanitaires. Si ce n’est pas possible, on espère au moins pouvoir faire rouler nos trains du Père Noël qui sont toujours complets. » Et dans le pire ? « On devrait pouvoir survivre à une année blanche. On a de quoi investir sur l’autorail Picasso (lire ci-dessous) et assurer les premiers travaux. Mais après ça, on aura vidé le bas de laine et si on ne peut pas exploiter la ligne en 2021, on aura vraiment du mal à s’en remettre. » En attendant et dès qu’ils le pourront, les bénévoles de l’ATTCV ont du pain sur la planche. « On a déjà prévu d’investir environ 35 000 euros. On va se charger de la remise à niveau de la ligne. En premier lieu entre Carnoules et Brignoles évidemment, mais nous envisageon­s également de nous occuper de la portion entre Brignoles et Saint-Maximin. Nous prenons également en charge la maintenanc­e. » Ces deux derniers mois, les bénévoles n’ont pas pu avancer les travaux. Ils ont juste fait démarrer les trains sur quelques mètres pour éviter que les essieux s’abîment. Bientôt, il y aura de quoi faire. « Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. On va avoir de quoi s’occuper. Pour l’autorail Picasso ; il y a de la carrosseri­e et de la peinture à prévoir. Pour la ligne, il y aura des travaux de débroussai­llage et des coupes d’arbres. Il y aura du travail pour tout le monde. J’appelle surtout ceux qui veulent nous aider à adhérer à l’associatio­n. »

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(Photos Hélène Dos Santos) Julien Vincent, président de l’Associatio­n du train touristiqu­e du centre Var (ATTCV).

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