Pas de self-service mais des élèves autonomes
Bras tendu à hauteur de l’épaule, pour rester à distance du camarade juste devant. C’est dans cette chorégraphie assez atypique que les élèves du groupe scolaire Monge-Roustan entrent au réfectoire hier à partir de 11 h 30. Par groupe de cinq enfants, les animateurs de la ville les font se laver les mains, attendre séparés et circuler dans le réfectoire, aménagé pour l’occasion.
Animateurs présents en continu
Si le peu d’élèves de maternelles présents permet de manger un par table – donnant l’impression visuelle d’être puni –, pour les primaires ils sont trois au lieu de six afin de respecter la distanciation sociale. Portant à trente le nombre de place disponibles. Alors en ce lundi, face aux trente-trois demi-pensionnaires, trois jeunes attendent patiemment, sous le préau, la fin du premier service.
Pas de cruche commune non plus, ce sont les employées de mairie qui viennent servir à la demande des bambins lorsque la soif se sentir. « C’est très calme. On n’a pas l’habitude de parler, de moins rigoler. Mais au moins, on ne risque rien », souligne Thomas (CM1), sandwich triangle dans la bouche. Face aux doutes sur le nombre exact d’élèves présents, il a été décidé de « privilégier les repas froids pour éviter le gâchis. Mais les repas chauds servis à table seront de retour lundi vu que le self-service a été supprimé », note Max Boyer, chargé de mission bénévole en charge de la reprise. Pour assurer cette hausse d’activité, le personnel de mairie a été mobilisé. « Normalement, nous travaillons que sur le périscolaire : avant, pendant et après les cours. Mais pour la reprise, nous sommes en rotation pour être en soutien des professeurs toute la journée », résume Ana Vojinovic, responsable animation. Une nouvelle organisation pour concilier gestes barrières et reprise scolaire.