Communautés de communes : la continuité assurée... mais les investissements retardés
Depuis le confinement, les communes ont continué à tourner, que leur maire ait été élu ou non au premier tour des municipales. Il en va de même pour les métropoles, communautés d’agglomération ou de communes, dont les représentants sont directement issus des conseils municipaux par fléchage. En fait, la plupart du temps, s’est imposé un fonctionnement souple, plutôt aisé à gérer dans la mesure où l’activité, hors crise sanitaire, était à l’arrêt. Ainsi à la Communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (présidée par Jean Leonetti) : « Nous avons fonctionné avec le bureau antérieur aux municipales, tout en associant les nouveaux élus, cela s’est fait naturellement et d’autant plus facilement qu’il n’y a pas eu de grandes délibérations à prendre. La plus grosse dépense a concerné l’achat de masques pour l’ensemble des communes », explique un responsable de l’administration.
Affaires courantes et urgentes
Même son de cloche du côté de la Communauté de communes des Alpes d’Azur, entité d’une trentaine de bourgs et villages du moyen et haut-pays maralpin que préside Charles-Angé Ginésy : « Nous n’avons pas connu de problèmes, explique ce dernier. Nous avons continué à fonctionner avec les élus déjà en poste, tout en associant les nouveaux aux débats. Cela s’est passé en bonne intelligence, sur la base du budget existant et d’autant plus aisément que l’activité était au ralenti. Nous avons surtout veillé à assurer la continuité de service public, ce qui a été fait, en particulier pour fournir des masques. » Lauriano Azinheirinha, directeur général des services d’une beaucoup plus lourde machine, la Métropole Nice Côte d’Azur, forte d’une cinquantaine de communes et quelque 550 000 habitants, livre une vision légèrement décalée : « L’administration a pu gérer les affaires courantes de manière fluide. Le président [Christian Estrosi, ndlr] apar ailleurs pu, en vertu d’une ordonnance gouvernementale, prendre des décisions d’urgence comme l’achat de masques ou une prime à l’acquisition d’un vélo, en réunissant le conseil des maires pour les tenir informés. En revanche, tant que tous les conseils municipaux n’auront pas été installés, nous ne pourrons pas avancer sur les dossiers d’investissement : en effet, on ne peut faire voter par d’anciens élus battus, ou qui pourraient l’être, des projets avec lesquels les futurs maires pourraient être en désaccord. C’est pour cela qu’il est urgent que les municipales soient bouclées. »