Nouvelle visioconférence entre les élus et Emmanuel Macron
Président de l’association Ville et Banlieue, Marc Vuillemot a participé hier après-midi à un échange vidéo que le président de la République organisait avec plusieurs représentants de maires. L’occasion pour le premier magistrat seynois d’interpeller le chef de l’État sur « la situation chaque jour plus préoccupante que connaissent nos territoires urbains vulnérables depuis le début de la crise sanitaire ». Une inquiétude particulièrement marquée en ce qui concerne l’éducation. « Les élèves de nos quartiers prioritaires, pour la plupart réseaux d’éducation prioritaire, n’ont pas été au rendezvous de la reprise de l’école », déplore Marc Vuillemot, qui audelà des retards d’apprentissage craint une « perte de repères, de savoir-être, de respect des règles de vie sociale, que l’école et ses rituels contribuent à acquérir ».
La reprise du trafic de drogue pointée du doigt
Portant la voix de certains de ses collègues, le maire a souhaité alerter Emmanuel Macron « d’un regain de manifestations d’actes délictueux et de dégradations, notamment en direction d’espaces publics, de la part de collégiens de 4e et 3e et des lycéens et apprentis qui, eux, ne sont pas près de regagner leurs établissements scolaires ». Il pointe la reprise du trafic de drogue, estimant que les « premiers déconfinés ont été les groupes de dealers qui ont tôt fait de s’approprier les parties communes des résidences et les espaces publics, et de relancer leur activité comme jamais. » Le président de Ville et Banlieue craint que les conséquences économiques de la crise sanitaire ne poussent un certain nombre d’habitants vers cette économie parallèle. « La tension monte », avertit Marc Vuillemot qui redoute un embrasement des quartiers et une nouvelle ghettoïsation. Pour tenter d’y remédier, l’association en appelle à la puissance publique : emplois aidés, rénovation urbaine, dotations accrues pour les communes.