Le conservatoire TPM invente de nouveaux jeux
Les 11 sites de l’agglomération toulonnaise ne rouvriront pas avant la prochaine rentrée. Le conservatoire télétravaille et oeuvre à adapter ses cours de danse, théâtre, musique, cirque pour la suite
Notre souci prioritaire est de pouvoir continuer, même si les conditions sont difficiles ». Tel est le mot d’ordre du conservatoire Toulon Provence Méditerranée (TPM), transmis par Yann Tainguy, conseiller métropolitain et adjoint à culture de la Ville de Toulon. Pendant le confinement, la structure, qui accueille 4000 élèves, s’est déjà réinventée grâce au télétravail dans une grande partie des disciplines (lire ci-dessous). Elle va poursuivre ce fonctionnement jusqu’aux vacances d’été.
Contrôle continu
Les onze sites de l’agglomération ne rouvriront pas avant septembre. Cela, pour plusieurs raisons : « On imagine bien que faire de la musique en orchestre par les temps qui courent est impossible et va le rester quelque temps », précise Yann Tainguy. Les instruments « par définition “postillonneurs” », comme les trompettes en sont une raison. Ou encore les batteries, pianos ou orgue impossibles à nettoyer entre chaque cours, sans les dégrader. Idem côté théâtre, où malgré les vidéos, « donner la réplique », quintessence de cet art, reste impossible. Une pensée aussi pour le chant choral. Ne parlons pas du cirque, dont les chapiteaux sont fermés. Cette année, le contrôle continu remplacera l’examen final. Les élèves peuvent cependant continuer à se préparer à des concours professionnels. « Nous sommes dans une deuxième phase de mise en place des dispositifs obligatoires pour redémarrer les cours en septembre », explique Jean-Louis Maes, directeur du conservatoire. Même si ce n’est pas comme avant, puisqu’il faut prévoir un espace vital de 4 m2 par élève, introduire du plexiglas… et peut-être « trouver un compromis entre télétravail et présentiel », selon l’évolution de la situation sanitaire. Ainsi, si la danse peut se pratiquer en ligne, il rappelle que le conservatoire « est un établissement d’enseignement, pas un cours de gym dansée ». Alors, le conservatoire veut inventer. « On va essayer de faire des actions en extérieur. Pourquoi pas des animations sur des places ? Des cycles de conférences en visioconférence ou présentiels, même en limitant le nombre de personnes », imagine Jean-Louis Maes. Une rencontre réelle pourrait être organisée d’ici juin entre enseignants et élèves, selon les secteurs.