Au Botafogo, « le mois de juin sera un banc d’essai » P. M.
Sur le front de mer fréjusien, plus précisément sur la plage de la Galiote à Saint-Aygulf, Thierry Molinos est prêt depuis quelques semaines déjà. Le patron du Botafogo est dans les starting-blocks en attendant la sonnerie de la rentrée estivale. Hier matin, une délégation municipale s’est même rendue sur le sable fin de la plage aygulfoise afin de distiller les dernières consignes sécuritaires mises en place par la Ville. Gel, masques, gants, distanciation ont été les maîtresmots au cours de cette réunion organisée sur le terrain.
Quatre personnes à manger sur une table de huit
« Cela va être compliqué, mais on va s’organiser en conséquence. Dans un premier temps, l’accès au bar sera interdit aux clients. À l’intérieur, nous tracerons un sens de passage afin qu’ils puissent accéder aux toilettes. Quant au service en salle, il est évident que nous allons accuser une perte de clientèle étant entendu qu’il faudra respecter ce mètre de distanciation. Cela veut dire que pour accueillir quatre personnes, il faudra que je dresse une table pour huit personnes. J’ai une capacité d’accueil d’environ 80 couverts, je ne pourrai donc en servir que 40. Je vais donc essayer d’organiser trois services le soir pour pouvoir satisfaire la demande. »
Tout comme il compte bien demander en mairie l’autorisation de pouvoir ouvrir jusqu’au mois de décembre pour rattraper le manque à gagner du printemps. Mais là aussi, c’est loin d’être gagné… « La mairie a autorité jusqu’au 30 octobre. Puis du 30 octobre au 20 décembre, c’est le préfet qui décide. Et enfin, du 20 décembre au 1er janvier, c’est à nouveau le maire qui décide… » Pourquoi faire simple...
« On a déjà perdu deux mois d’activité, donc aujourd’hui on va faire avec, poursuit quelque peu fataliste le patron du « Bota » qui, en son for intérieur, compte sur un peu plus de souplesse au fur et à mesure que la saison estivale avancera. « Pour l’ouverture, tout sera mis en oeuvre afin de rassurer la clientèle et permettre au personnel de travailler dans les meilleures conditions. Ce mois de juin sera un banc d’essai en espérant retrouver une vie plus normale, et donc un peu plus de liberté pour les mois de juillet et août… »
Et même si la caïpirinha coulera peut-être moins à flots que d’habitude, les fidèles pourront toujours se consoler entre les enivrantes mélodies brésiliennes et l’incontournable picanha.