Les établissements de Pampelonne sont prêts
Alors que leur date d’ouverture prévue a coïncidé avec le début du confinement, les plages ramatuelloises s’organisent afin de recevoir leur clientèle dès le 2 juin... si l’État donne son feu vert
On se prépare comme on le ferait pour une grande saison ». Privés d’activité depuis plus de deux mois du fait du confinement, les gérants d’Indie Beach, au quartier du Gros Valat à Ramatuelle, restent résolument optimistes : « On a bon espoir d’une ouverture le 2 juin et on s’y prépare. Après ce qu’ils viennent de vivre, les gens ont besoin de vacances. On aura sûrement moins d’étrangers, soit la moitié de nos clients, mais plus de Français. Ça peut générer une nouvelle clientèle. La saison pourrait être belle » espère Tobias Chaix.
La fête autrement
Depuis lundi, les travaux vont bon train, tout comme les réflexions sur les conditions d’accueil : « Nous allons devoir espacer les tables et les matelas. Ce qui va probablement réduire la capacité d’un tiers. On compensera en allongeant les horaires de service. Nous songeons aussi à éditer des menus jetables. Nous ne savons pas si les masques seront obligatoires et ça risque d’être un peu compliqué sur une plage. On attend d’en savoir plus sur les consignes de l’État car pour l’instant, on est dans le flou total », poursuit Vincent Luftman. Quant aux Indie fest, soirées signature de la plage, elles seront probablement annulées : « On réfléchit à l’aménagement de moments festifs différents, pourquoi pas autour de chaque table ». Chez les voisins de la Cabane
Bambou, l’émulation est la même : on peint, on nettoie, on aménage : « Nous sommes confiants : Saint-Tropez et Ramatuelle restent des sites privilégiés et attireront toujours du monde » souligne Joyce Naveau. Avec son équipe, elle a réinvesti la plage depuis mardi et prépare l’accueil sous l’ère « Covid », même dans l’assiette : « On va sûrement travailler à l’ardoise. Il n’y aura pas de carte fixe : 5 plats, 4 entrées, 3 desserts. Nous allons nous adapter aux prix d’achat et probablement privilégier les circuits courts, c’est une attente de la clientèle » annonce le chef Tony Coulonnier.
La clientèle présente
Les clients ont déjà commencé à se manifester : « On sait que les Européens sont prêts à venir, notamment les Suisses, Belges et Hollandais qui possèdent des résidences secondaires ici. De notre côté, on fera tout pour les rassurer et pour respecter le protocole nécessaire avec un accueil en toute sécurité ». Du côté du Boulevard Patch, si la plage du Byblos compte sur sa clientèle européenne, elle sait qu’elle sera amputée de celle venue d’outre-Atlantique : Américains et sudAméricains, à fort pouvoir d’achat : « Nous avons tout de même quelques clients américains qui ont maintenu leurs réservations pour la fin juillet et le mois d’août » précise le directeur Loïc Lost. Pour Christophe Chauvin, responsable de la plage et de l’hôtel Byblos, la saison sera blanche : « La décision d’ouvrir est solidaire. Nous pensons à tous les acteurs économiques du territoire qui comptent sur nous et à la clientèle à qui nous garantissons une continuité. Pour leur sécurité, nous avons réalisé un investissement de 60 000 Et nous allons nommer des référents sanitaires ». Une nouvelle donne quelque peu antinomique avec les métiers du tourisme, comme le précise Christophe Chauvin : « La crise du Covid est aux antipodes de notre métier. Nos clients viennent pour oublier leurs soucis et rêver. Nous allons tout faire pour réussir cette mission, malgré les nouvelles contraintes ».