Var-Matin (Grand Toulon)

Maurice Boittin, fondateur de l’associatio­n Sendra, nous a quittés

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« On lui doit énormément, sa disparitio­n

nous touche beaucoup... » lance, émue, Stéphanie Bonnet, directrice générale adjointe de l’associatio­n Sendra (Service d’entraide en Dracénie), dont Maurice Boittin était le fondateur. Parti vers d’autres cieux à l’âge de  ans, à son domicile dracénois, dimanche dernier, l’engagement de cette figure locale pour les autres restera dans les mémoires de tous. Né le  octobre  à Levaré, en Mayenne, l’homme fait carrière en tant qu’inspecteur au sein d’une compagnie d’assurances. En , alors qu’il est en fin de parcours profession­nel, Maurice, son épouse Suzanne, et un groupe d’amis, décident au coin d’une table de se lancer dans l’aventure Sendra.

« C’était au moment où Philippe Seguin venait de consacrer l’existence des associatio­ns intermédia­ires, structures d’accompagne­ment et d’insertion par l’activité économique, au service de l’emploi pour toutes et tous, précise Stéphanie .Ila pris cette loi au rebond, c’était novateur à l’époque. »

Maurice et Suzanne s’investiron­t alors bénévoleme­nt au sein du conseil d’administra­tion, s’engageront pleinement pour développer leur « bébé » pendant des années. En , leur fils, Patrick, prend les rênes de l’associatio­n pour développer encore les activités de la structure. Toute petite entité au départ, Sendra regroupe aujourd’hui  associatio­ns (pour  salariés) sur le départemen­t, spécialisé­es dans le retour à l’emploi et les services auprès des publics les plus fragiles.

« En créant Sendra, l’idée de Maurice était d’offrir du travail de proximité aux demandeurs d emploi dracenois . Il voulait dynamiser la cité. »

Humaniste, l’homme était un vrai militant.

« Il portait des valeurs d’entraide, de partage. Quand il vous souriait, il croyait en vous. Quand il vous regardait, ça brillait, on avait l’impression que tout était possible. C’est vraiment l’image qu’il a laissée à chacun d’entre nous. Il avait du charisme, de l’empathie. Il croyait en l’Homme en fait. » Pour autant, il savait faire preuve d’autorité. « Quand il disait “non”, c’était “non”, quand il disait “oui”, c’était acquis, c’était réfléchi. » Garant du respect des valeurs initiales de l’associatio­n, «ilétait aussi très perspicace. » Humble –«il n’aimait pas être mis en avant » –, il

inspirait la confiance de tous. « Je le revois en conseil d’administra­tion. Quand il parlait, tout le monde l’écoutait. Il n’y avait pas un bruit. »

Les obsèques de Maurice Boittin auront lieu vendredi après-midi, en cercle restreint, à l’église Saint-Michel. Malgré la crise, l’équipe de Sendra réfléchit à la mise en place d’une action pour lui rendre hommage.

Var-matin adresse ses sincères condoléanc­es à ses proches, à sa femme, Suzanne, à ses deux enfants, Patrick et Dominique, et à ses petits-enfants.

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