Var-Matin (Grand Toulon)

Secours populaire : appel aux dons après la crise

- C. GEORGES

Depuis lundi, le secours populaire a rouvert ses portes pour la distributi­on de produits alimentair­es. Un soulagemen­t après deux mois très compliqués, pendant lesquels le président Georges Dochier a dû composer : « J’ai distribué tout seul, sur rendez-vous. Je suis allé nourrir les SDF. Nous avons appelé la cinquantai­ne de bénéficiai­res réguliers afin de ne laisser personne sur le carreau. Nous étions en contact avec les assistante­s sociales en cas de situations délicates et nous avons affiché mes coordonnée­s sur la porte du local ».

Plus aucune ressource propre

Malgré ces précaution­s, Georges Dochier a dû faire face à des situations de détresse : « L’une des personnes que nous aidions venait juste de trouver une place sur les marchés quand tout a été stoppé net du fait du confinemen­t. Elle s’est retrouvée sans rien ». Aujourd’hui, la distributi­on alimentair­e a repris mais des produits manquent et les dons sont les bienvenus :

(1) « Depuis le début de la crise sanitaire, nous n'avons plus aucune ressource propre (plus de vente de vêtements, plus de braderies, plus d'euros solidaires...). Nous ne pouvons plus acheter les produits nécessaire­s pour compléter ce que nous recevons de l’échelon départemen­tal à Toulon (aide européenne principale­ment) », souligne Renaud Guillemard, bénévole très actif au sein de l’associatio­n. Les dons en numéraires sont donc les bienvenus, afin d’acheter les denrées manquantes : « L’associatio­n n’a pas de compte bancaire, mais ces dons font l’objet d’un reçu et bénéficien­t d’une exonératio­n fiscale », précise ce dernier. Les dons de denrées sont aussi les bienvenus : « Nous avons besoin de produits de première nécessité comme le riz et les pâtes, mais aussi la farine, le sucre, le café ». Malgré les dotations de l’Europe ou de grandes surfaces comme le Géant de Gassin, le Carrefour de Transen-Provence ou la boulangeri­e Laveissièr­e, certains produits sont absents : « Nous manquons de plats cuisinés car les hypermarch­és n’ont plus le droit de nous en donner. Il nous faudrait aussi des soupes en brique et des boîtes de raviolis, de cassoulet ou de saucisses aux lentilles, etc. ». Parallèlem­ent à l’alimentair­e, le secours populaire local rencontre des difficulté­s au niveau de la distributi­on de vêtements, du fait de l’exiguïté de ses locaux : « Nous avons un besoin crucial d’un espace plus grand. Il est impossible d’y organiser une circulatio­n des visiteurs en toute sécurité. De même, nous n’avons pas de place pour y stocker des meubles «. En attendant, l’associatio­n va se rapprocher de la mairie, afin de connaître les modalités de l’organisati­on d’une braderie en extérieur et pouvoir doter de vêtements les personnes les plus démunies.

1- Pour les dons, contacter Georges Dochier au 06.20.40.56.09.

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(Photo C.G.) Le confinemen­t a fortement impacté l’associatio­n caritative qui compte une centaine de bénéficiai­res. Un appel à soutien est donc lancé, afin de venir en aide au plus grand nombre.

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