Il nie des effractions, son ADN apparaît sur les lieux
En visioconférence depuis la maison d’arrêt de Draguignan, poursuivi pour deux vols avec effraction à Cogolin et à Grimaud au mois de décembre dernier, Mouhad Moudi, un Tunisien de 29 ans, s’est dit étranger aux faits, hier devant le tribunal correctionnel de Draguignan. Cependant, son ADN avait été découvert sur les lieux, notamment sur le manche d’une binette, qui avait servi à fracturer une porte-fenêtre. À cette occasion, un ordinateur portable, des bijoux et un fusil avaient été volés
Déjà condamné... avec sept identités différentes
Mouhad Moudi a expliqué qu’il était bien entré dans ces logements, mais que ceux-ci avaient déjà été cambriolés et que les portes étaient ouvertes. Il est apparu qu’il avait déjà été condamné pour ce type de faits, et ce sous sept identités différentes, tantôt de nationalité algérienne tantôt tunisienne. La dernière condamnation avait eu lieu en février dernier, pour des vols commis à la même période.
Douze mois de prison
Me Marianne Drevet-Autric a noté que l’ADN relevé sur la binette était aussi attribué à un certain Amer Modi, réputé de nationalité algérienne. Amer Modi et Mouhad Moudi étaient-ils une seule et même personne ? «Ilyaundoutesurlaprésence de M. Moudi dans cette maison, a-t-elle conclu. Je demande la relaxe. » Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur pour condamner Mouhad Moudi à douze mois de prison, assortis d’un mandat de dépôt et prolongés par cinq ans d’interdiction du territoire.