Les avis divergent sur le risque d’une deuxième vague en Europe
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, l’a souligné : même s’il n’y a pas pour l’heure de signes d’une « re-croissance » de la circulation du coronavirus, il est « trop tôt pour tirer des conclusions » sanitaires de la levée partielle du confinement. Le bilan ne pourra en être dressé qu’à la fin du mois. En attendant de disposer de données fiables, les avis restent très variables sur le risque d’une « deuxième vague » de l’épidémie dans les territoires où elle semble sous contrôle. Interrogé hier sur France , le président de l’Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, a ainsi dit redouter « de moins en moins » que cela arrive. «Les modèles mathématiques donnaient la possibilité d’une remontée […] avec un petit pic qui devait commencer maintenant, et en fait, on ne le voit pas », a-t-il lancé. « Cela ne veut pas dire que l’épidémie est arrêtée », a-t-il souligné. Mais « la deuxième vague, on ne la voit pas arriver ». À l’inverse, la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, Andrea Ammon, a prévenu que l’Europe devait s’y préparer. À ses yeux, la question n’est pas de savoir s’il y en aura une, mais « quand, et de quelle ampleur » elle sera. «Jeneveux pas dresser une image catastrophique mais je pense que nous devons être réalistes. Ce n’est pas le moment, maintenant, de se relâcher complètement », a-t-elle déclaré dans un entretien au quotidien britannique The Guardian.